Contre la carrière de sable, ils plantent des pancartes
Cartons, piquets et marteau. Des habitants de Soudan ont permis le déploiement d’une cinquantaine de pancartes contre le projet de carrière de sable, samedi 23 mars.
« Notre désaccord sera visible tout le long du site », s’exclame l’association Le cri du bocage. Samedi 23 mars, une vingtaine d’habitantes et d’habitants de Soudan ont rejoint les quelques membres de l’association qui se mobilise contre le projet de carrière de sable, à la Gourbillère.
Sur le site même, ils ont organisé un atelier de fabrication de pancarte, avant de les planter le long de la route.
Une volonté d’être entendu
C’est une énième action de mobilisation qui a pour but de dénoncer le projet de carrière de sable. Le sujet fait débat et manifeste la colère de certains habitants.
La veille, vendredi 22 mars, la CDNPS (Commission départementale de la nature, des paysages et des sites) s’est réunie pour valider ou non l’autorisation du projet en question. « Il y a eu huit voix pour et cinq contre », affirme l’un des membres de l’association Le cri du bocage. « La mairie peut encore se positionner contre, mais elle ne nous écoute pas », s’indigne-t-il.
« Les habitants sont inquiets »
Enfants, adultes, jeunes et moins jeunes. Tous se sont rassemblés autour d’une même cause. Ils ont peint et dessiné des pancartes, visant à interpeller les automobilistes traversant cette route, sur son avenir. « Cet espace naturel est désormais interdit au public. Ils ont pour projet de creuser du sable sur 23 hectares, sur une nappe phréatique », résume le membre de l’association. Une surface qui pourrait être encore agrandie, puisqu’en 2018, les lanceurs de projet évoquaient initialement 60 hectares de carrière.
Lier créativité artistique et convictions environnementales pour leur territoire leur a permis de « partager un moment d’échange ».
Des messages d’opposition
Au total, l’action de ces habitants a permis le déploiement d’une cinquantaine de pancartes sur le site. « Nos villes suffoquent et nos campagnes disparaissent. »
Pour continuer à exprimer leur forte opposition au projet, Le cri du bocage co-organise une grande manifestation le 6 avril à Nantes, avec plusieurs collectifs en lutte pour le respect de notre environnement et de la culture.
❝ Les habitants sont inquiets pour leurs puits et pour les enfants de la commune qui ont leurs écoles à proximité du site. UN DES MEMBRES DE L’ASSOCIATION LE CRI DU BOCAGE