L'Éclaireur de Châteaubriant

Retour en prison pour avoir harcelé son ex

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Un homme de Massérac, sorti de prison en décembre 2023, a été condamné à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Saint-Nazaire. Ceci pour avoir harcelé son ex-compagne.

« Cette femme, c’est toute ma vie, je suis malheureux de la voir comme ça », déclare l’homme de 36 ans, père de trois enfants, depuis le box des accusés du tribunal correction­nel de Saint-Nazaire.

Jugé pour avoir harcelé son ex-compagne

C’était le mercredi 31 janvier. Il était jugé en comparutio­n immédiate pour avoir harcelé, entre le 17 décembre 2023 et le 24 janvier 2024, celle qui l’a quitté en août 2003. Son addiction à l’alcool est au centre des débats.

Le dimanche 28 janvier, à 9 h 30, la gendarmeri­e est appelée parce que les chiens aboient au domicile commun où vivent sa compagne et ses enfants.

L’enquête montre que, deux jours plus tôt, il avait dégonflé un pneu du véhicule de la jeune femme, qui se plaint aussi qu’il passe régulièrem­ent devant la maison, alors que son contrôle judiciaire lui interdit de paraître au domicile et de contacter la plaignante. À sa sortie de prison, un copain l’a hébergé. Cinq heures après son interpella­tion du 28 janvier, son alcoolémie était encore de 2 grammes.

Un gros problème avec l’alcool

Le prévenu ne reconnaît que le pneu dégonflé et « un coucou à ses chiens ». Il reconnaît son gros problème avec l’alcool qu’il peut faire peur lorsqu’il est sous l’emprise. Il supplie les juges : « J’ai tout perdu à cause de l’alcool, croyez-moi, je vais changer tout de suite, je m’excuse, je regrette... »

De son côté, la jeune femme confesse : « les choses sont allées trop loin, je pensais que sa peine de prison serait un déclic, ce n’est pas le cas. Je ne sais plus quoi penser ».

Bientôt un bracelet anti-rapprochem­ent ?

Le procureur, Kevin Le Fur, est inquiet. « Il n’est pas sûr que cet homme change. Le juge d’applicatio­n des peines se dit favorable à une révocation de son sursis. »

Devant « l’oppression décrite par la victime, son anxiété et ses troubles de sommeil », il lui demande si elle serait favorable à un bracelet anti-rapprochem­ent et elle répond par l’affirmatio­n.

Condamné à un an de prison

Me Catherine Greno explique que pour aller à tous ses rendez-vous, son client doit obligatoir­ement passer devant son ex-domicile, puisqu’il n’y a qu’une seule route. Elle justifie l’enlèvement du 4x4 et de la tronçonneu­se qui, de nuit, n’ont dérangé personne.

Elle insiste pour que l’incarcérat­ion soit épargnée à ce trentenair­e, qui n’a besoin que « de soins contre sa dépendance à l’alcool ».

Mais le tribunal ne la suit pas. Le mis en cause est condamné à un an de prison dont six mois avec sursis (le parquet avait requis huit mois de sursis). Il a interdicti­on de paraître à Massérac pendant trois ans et a une obligation de soins.

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Pixabay illustrati­on L’homme, qui sortait de prison, va y retourner. Il est condamné par le tribunal de Saint-Nazaire pour avoir harcelé son ex.

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