François et Laetitia lancent un appel aux entreprises et veulent travailler plus
Laetitia Core et François Hugues oeuvrent à l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat). Ils ont pour projet de travailler durablement en entreprise.
Il est 8 h 30, mardi 30 janvier. À Châteaubriant, le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez.
Mais à l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat), la journée a déjà commencé depuis un moment. En coulisses, on s’active pour préparer un petit-déjeuner.
L’ESAT a ouvert ses portes
Celui-ci est offert par l’établissement médico-social. Une vingtaine de personnes, salariés et chefs d’entreprise, sont présentes.
« À la suite de la journée nationale Duoday, réalisée par 35 travailleurs de l’Esat en novembre, nous souhaitions inviter les entreprises au sein de la structure », explique Audrey Cornuaille, coordinatrice socioprofessionnelle à l’ESAT de Châteaubriant.
L’objectif : « les remercier de cet accueil, mais également les amener à mieux connaître l’Esat. »
Ils veulent travailler en entreprise
Avant d’effectuer une visite de l’établissement, un temps d’échange entre les représentants d’entreprise et des travailleurs de l’Esat s’est tenu. L’occasion de faire connaissance avec Laetitia Core et François Hugues.
« J’exerce à l’atelier multiservice nettoyage. J’interviens chez les particuliers, au château de Châteaubriant et au sein même de l’Esat. J’ai des compétences au niveau du nettoyage. J’aime le contact avec le client », se présente celle qui a rejoint l’Esat il y a huit ans.
De son côté, François Hugues, 31 ans, est au service espace vert. « J’adore être dehors, qu’il neige ou qu’il pleuve », fait savoir cet habitant de Châteaubriant.
En situation de handicap, les deux intéressés ont un souhait : celui-ci de travailler en entreprise. « Pour ma part, j’ai adoré mon dernier DuoDay. C’était au magasin Biocoop biosphère de Châteaubriant.
J’ai été super bien accueillie. Cela compte beaucoup pour moi », raconte cette femme de 40 ans.
❝ On m’a confié plusieurs missions, comme la mise en rayon, être à la caisse et m’occuper de l’espace vrac. C’était top, car j’ai besoin que ça bouge. Sinon, j’ai tendance à m’ennuyer. LAETITIA CORE
Ravie de cette expérience, Laetitia Core souhaite, désormais, travailler à Biocoop Biosphère, « de façon plus régulière ».
« Considéré comme un employé »
De son côté, François Hugues a réalisé « trois stages en déchetterie ». Le premier a duré quinze jours. Le second, trois semaines, et le dernier en date, un mois.
« Dès le début, j’ai été considéré comme un employé », souligne François Hugues. « J’ai beaucoup apprécié, ça m’a mis à l’aise », affirme-t-il.
❝ J’ai tout donné pour que cette immersion se passe bien. FRANÇOIS HUGUES
Une attitude positive, qui a porté ses fruits. « François a été apprécié pour sa motivation », confirme Audrey Cornuaille. « Grâce à ses compétences en espaces verts, il prenait des initiatives, sur son lieu de stage. Cela a agréablement surpris ses collègues. »
Désormais, François Hugues veut « avoir une place plus pérenne dans ce service », glisse Audrey Cornuaille. « On est en train de voir de quelle manière François peut être accueilli. En tout cas, tous ses bilans de stages sont très positifs », conclut-elle.