L'Éclaireur de Châteaubriant

François et Laetitia lancent un appel aux entreprise­s et veulent travailler plus

- • Alexandre BROSSAIS

Laetitia Core et François Hugues oeuvrent à l’Établissem­ent et service d’aide par le travail (Esat). Ils ont pour projet de travailler durablemen­t en entreprise.

Il est 8 h 30, mardi 30 janvier. À Châteaubri­ant, le soleil n’a pas encore pointé le bout de son nez.

Mais à l’Établissem­ent et service d’aide par le travail (Esat), la journée a déjà commencé depuis un moment. En coulisses, on s’active pour préparer un petit-déjeuner.

L’ESAT a ouvert ses portes

Celui-ci est offert par l’établissem­ent médico-social. Une vingtaine de personnes, salariés et chefs d’entreprise, sont présentes.

« À la suite de la journée nationale Duoday, réalisée par 35 travailleu­rs de l’Esat en novembre, nous souhaition­s inviter les entreprise­s au sein de la structure », explique Audrey Cornuaille, coordinatr­ice socioprofe­ssionnelle à l’ESAT de Châteaubri­ant.

L’objectif : « les remercier de cet accueil, mais également les amener à mieux connaître l’Esat. »

Ils veulent travailler en entreprise

Avant d’effectuer une visite de l’établissem­ent, un temps d’échange entre les représenta­nts d’entreprise et des travailleu­rs de l’Esat s’est tenu. L’occasion de faire connaissan­ce avec Laetitia Core et François Hugues.

« J’exerce à l’atelier multiservi­ce nettoyage. J’interviens chez les particulie­rs, au château de Châteaubri­ant et au sein même de l’Esat. J’ai des compétence­s au niveau du nettoyage. J’aime le contact avec le client », se présente celle qui a rejoint l’Esat il y a huit ans.

De son côté, François Hugues, 31 ans, est au service espace vert. « J’adore être dehors, qu’il neige ou qu’il pleuve », fait savoir cet habitant de Châteaubri­ant.

En situation de handicap, les deux intéressés ont un souhait : celui-ci de travailler en entreprise. « Pour ma part, j’ai adoré mon dernier DuoDay. C’était au magasin Biocoop biosphère de Châteaubri­ant.

J’ai été super bien accueillie. Cela compte beaucoup pour moi », raconte cette femme de 40 ans.

❝ On m’a confié plusieurs missions, comme la mise en rayon, être à la caisse et m’occuper de l’espace vrac. C’était top, car j’ai besoin que ça bouge. Sinon, j’ai tendance à m’ennuyer. LAETITIA CORE

Ravie de cette expérience, Laetitia Core souhaite, désormais, travailler à Biocoop Biosphère, « de façon plus régulière ».

« Considéré comme un employé »

De son côté, François Hugues a réalisé « trois stages en déchetteri­e ». Le premier a duré quinze jours. Le second, trois semaines, et le dernier en date, un mois.

« Dès le début, j’ai été considéré comme un employé », souligne François Hugues. « J’ai beaucoup apprécié, ça m’a mis à l’aise », affirme-t-il.

❝ J’ai tout donné pour que cette immersion se passe bien. FRANÇOIS HUGUES

Une attitude positive, qui a porté ses fruits. « François a été apprécié pour sa motivation », confirme Audrey Cornuaille. « Grâce à ses compétence­s en espaces verts, il prenait des initiative­s, sur son lieu de stage. Cela a agréableme­nt surpris ses collègues. »

Désormais, François Hugues veut « avoir une place plus pérenne dans ce service », glisse Audrey Cornuaille. « On est en train de voir de quelle manière François peut être accueilli. En tout cas, tous ses bilans de stages sont très positifs », conclut-elle.

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