Elle accompagne les patients en fin de vie
Dans son cabinet La douce métamorphose, installé à Héric, Anne-Sophie Guimard accompagne les personnes en fin de vie, les aidant à dépasser leurs peurs et en faisant le deuil de tout ce qu’ils ont vécu.
« Quand une personne part sereinement, le deuil est plus facile à faire », explique Anne-Sophie Guimard. À 40 ans, cette infirmière a ouvert en novembre son cabinet à Héric, en tant qu’accompagnatrice en fin de vie.
Nommé La douce métamorphose, ce cabinet propose des outils et techniques pour « traverser avec sérénité et apaisement cette période ».
Prendre soin des autres
Cela fait 18 ans qu’AnneSophie Guimard exerce en tant qu’infirmière dans différents structures et services.
À la suite de la période Covid, le rythme de ce métier est devenu fatigant et demandait beaucoup de sacrifices. « On a dû gérer beaucoup de décès, mettre les corps de nos résidents dans des housses. Les familles n’étaient même pas présentes », raconte-t-elle.
Mais Anne-Sophie Guimard a toujours été intéressée par la fin de vie et était portée par l’envie de prendre soin des autres d’une autre manière.
Elle a alors effectué une multitude de formations, qui lui ont fait découvrir d’autres méthodes comme celle du Canada et d’autres outils, comme les huiles essentielles.
Faire le deuil d’une vie
Depuis avril, elle travaille à mi-temps au SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) à Nort-sur-Erdre, ce qui lui permet aussi d’exercer l’accompagnement en fin de vie.
Anne-Sophie Guimard rencontre d’abord la personne en fin de vie, à son cabinet, à domicile ou dans des services.
Ensemble, patient et accompagnatrice vont aborder la façon de dépasser ses peurs et de faire le deuil de sa vie.
Grâce à ses formations, la praticienne a plusieurs propositions qui peuvent s’adapter. « Cela passe par la bienveillance, l’écoute, les massages, la diffusion d’huiles, des chants et des instruments », détaille Anne-Sophie Guimard.
Le nombre et la durée des séances varient d’une personne à l’autre. Anne-Sophie Guimard accompagne également les proches de la personne qui va partir.
Parler librement de la mort
« Le contraire de la mort n’est pas la vie, c’est la naissance. Et comme pour cet événement, on doit être entouré d’un corps médical », justifie-t-elle. L’infirmière considère sa nouvelle activité comme « quelque chose d’innovant » .
La mort est encore un sujet particulièrement tabou dans notre société. On va souvent à l’essentiel et on ne prend pas le temps de vivre ces derniers moments ou de dire le plus important.
« Tous les décès ne sont pas prévisibles. Mais pour ceux qui vont arriver, il faut les aider à partir légers », insiste Anne-Sophie Guimard.
❝ Dans les Ehpad, les services d’état végétatif chronique et soins palliatifs, croiser la mort est un quotidien. ANNE-SOPHIE GUIMARD, ACCOMPAGNATRICE EN FIN DE VIE
❝ La fin de vie, ce n’est pas obligatoirement les derniers jours. ANNE-SOPHIE GUIMARD