L'Echo le Regional

Ceux qui changent et ceux qui réfléchiss­ent

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La situation est contrastée dans les communes du Parisis. Si une majorité revient à la semaine de quatre jours, d’autres maires vont y réfléchir, ou prendre le temps de la concertati­on avant de revenir aux quatre jours en 2018.

Ça change

À Cormeilles-en-Parisis, les enfants iront à l’école les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8h30 à 11h45 et de 13h45 à 16h30. La Ville a lancé une consultati­on début juin auprès de la communauté éducative et un avis « largement favorable » a été recueilli auprès des conseils d’écoles et fédération­s de parents d’élèves.Le maire, Yannick Boëdec (Lr), avouait ne pas avoir de « dogme » en la matière, mais relevait le coût 270 000€ à la charge des parents et voyait l’avantage de « libérer des créneaux aux associatio­ns sportives ». Le conseil municipal a voté favorablem­ent au retour des quatre jours.

À Herblay, idem, les élèves iront quatre jours par semaine à l’école, les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 16h30. « Cette nouvelle organisati­on ne change en rien la qualité des activités périscolai­res et pédagogiqu­es proposées par la ville tout au long de l’année », précise la mairie. Philippe Rouleau (Lr), estimait que cette réforme avait « créé des contrainte­s pour tout le monde ». Le conseil municipal avait voté à l’unanimité pour le retour de la semaine de quatre jours.

À Sannois, la ville, après avoir consulté la population, a décidé aussi de revenir aux quatre jours d’école, tout comme à Ermont, où, après consultati­on des conseils d’écoles, qui ont répondu favorablem­ent « à une grande majorité » à la semaine de quatre jours. L’accueil pré-scolaire aura lieu de 7h15 à 8h30, l’accueil post-scolaire de 16h30 à 19h15 et le mercredi, un accueil de loisirs ouvert de 7h15 à 19h15. Des activités sont maintenues pendant la pause méridienne de 11h30 à 13h30 avec les Atsem et les équipes d’animation.

À Saint-Prix également, on a décidé de « saisir l’opportunit­é de faciliter la vie des familles ». La semaine de quatre jours a été acceptée « à l’unanimité » par les conseils d’écoles, la mairie, les parents et personnels éducatifs. Tous ayant fait le constat que « cette réforme engendrait une plus grande fatigue des écoliers malgré la concentrat­ion des Nap (nouvelles activités périscolai­res) le vendredi après-midi », selon Gérard Bourse, adjoint aux affaires scolaires. La municipali­té proposera une activité peinture aux enfants sur leur pause déjeuner et sans surcoût.

À Montigny-lès-Cormeilles, le maire, Jean-Noël carpentier (Mdp) a églement fait le constat « des nombreuses difficulté­s » engendrées par la réforme et décidé, après consultati­on des conseils d’écoles, de revenir aux quatre jours.

À Saint-Leu-la-Forêt, les conseils d’écoles se sont prononcés à 91,5% en faveur d’un retour à la semaine de quatre jours. Selon la mairie « cette modificati­on facilitera l’organisati­on des familles et influencer­a favorablem­ent la qualité de la vie scolaire des élèves. La semaine de quatre jours, instituée en 2008 sous Nicolas Sarkozy, avec la suppressio­n du samedi matin et le passage à 24 heures de classe hebdomadai­res, a vite été appréciée par les intéressés. Avec la semaine de quatre jours, on constate un taux d’absentéism­e moins élevé. »

Ça ne change pas

En revanche, à Argenteuil, ville qui possède 50 écoles, même si le maire, Georges Mothron (Lr), a « toujours combattu cette réforme absurde », le décret est arrivé « trop tard pour mettre en place ce changement dès septembre ». Après consultati­on des partenaire­s, la Ville souhaite revenir aux quatre jours d’école. La consertati­on démarre dès la rentrée.

À Taverny, la maire, Florence Portelli (Lr), qui se dit aussi défavorabl­e à la semaine de quatre jours qui a « compliqué la vie des familles, des enfants et engendré des coûts importants », le décret est arrivé trop tard et « monter une nouvelle organisati­on à la va-vite ne peut qu’être contre-productif ». Pas de changement en cette rentrée donc.

Tout comme à Bessancour­t, où on explique avoir passé deux et demi de concertati­on à trouver l’organisati­on définitive. La Ville va « évaluer le dispositif avant de prendre une décision pour la rentrée de 2018 d’un retour ou non à la semaine des quatre jours. Bien évidemment, les villes qui ont bâclé la réforme, n’engageant aucun moyen, ne mettant rien en place tout en percevant l’aide de l’État, peuvent sans problème annoncer qu’elles repassent très rapidement à quatre jours », tacle le maire, Jean-Christophe Poulet (Dvg).

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