L'Écho de la Presqu'île (SN)

L’écomusée dépoussièr­e le débarqueme­nt américain

- Cathy Ryo

En juin, l’écomusée présentera une grande exposition sur le débarqueme­nt américain de 1917. Le travail pour dénicher des clichés a été énorme.

La Grande guerre, celle de 14-18, le débarqueme­nt américain de 1917, l’écomusée avait peu planché sur le sujet. Ses équipes s’y sont plongées, centenaire oblige. En juin, l’écomusée présentera une exposition en plein air, étalée dans la ville, du front de mer à la mairie, en passant par la base sous-marine et la place de l’amérique latine. Une quarantain­e de panneaux seront installés avec entre 80 et 100 photos grand format, « des images fortes et inédites », promet Thérèse Dumont de l’écomusée.

Les photograph­es américains

Alors, dans le bâtiment du Petit Maroc face à l’estuaire, c’est le rush depuis plusieurs mois pour dénicher les clichés et surtout les documenter. « Nous avions déjà un fonds, essentiell­ement de photos, qui avait été peu exploité », poursuit Thérèse Dumont. L’écomusée a travaillé avec une société qui a fait des recherches aux États-unis. « En 1917, l’armée américaine s’est déplacée avec des photograph­es pour couvrir la guerre. Il y a énormément de photos et de très bonne qualité », indique Typhaine Yvon de Saint-nazaire tourisme et patrimoine.

L’écomusée a aussi reçu des dons, acheté des documents, des objets « nous avons une veille permanente ». Un étudiant en doctorat a revisité le fonds existant et pas seulement iconograph­ique. « Il y a quelques travaux dans les années 70. C’est le cas du livre d’yves-henri Nouailhat Les Américains à Nantes et à Saint-nazaire 1917-1919. C’est un peu notre bible », reconnaît Thérèse Dumont.

Tout documenter

Mais cela ne suffit pas. « Il était indispensa­ble de compléter, explique Typhaine Yvon, les photos peuvent raconter beaucoup de choses mais partiellem­ent ». C’est alors que le travail de fourmis a débuté. Il a fallu tout documenter, identifier, ne pas se tromper de lieux, de dates. L’oeil de lynx de Thérèse Dumont, qui connaît parfaiteme­nt la ville, son histoire, sa géographie et le fonds de l’écomusée, fait des rapprochem­ents avec d’autres documents, des plans.

Rembobiner le fil de l’histoire, recouper les informatio­ns, reconstitu­er le débarqueme­nt américain et le départ des soldats, deux ans plus tard, l’écomusée s’y attelle encore.

« Ils sont venus et repartis »

« Les Américains ont laissé des traces dans la ville comme des infrastruc­tures portuaires, ferroviair­es, des entre-pots, la réserve d’eau du Bois Joalland. Beaucoup de choses aussi été détruites par la Seconde guerre mondiale », rappelle Thyphaine Yvon. Pourquoi ce débarqueme­nt de centaines de milliers de soldats n’a-t-il pas marqué davantage la mémoire nazairienn­e ? « C’est une période lointaine et Saint-nazaire a surtout été marquée par la Seconde guerre mondiale. Les soldats américains sont venus, sont repartis deux ans plus tard, la vie a repris. Rien de vraiment étonnant que cette histoire soit un peu oubliée ». Les festivités fin juin, l’exposition de l’écomusée et les nombreuses manifestat­ions qui vont émailler l’année 2017 sont là pour raviver la mémoire. La grande expo, présentée par plusieurs associatio­ns cet automne galerie de Franciscai­ns, avait démontré l’intérêt des Nazairiens pour ce pan d’histoire de leur ville. Le Club du Rotary de Pornichet-saint-nazaire Atlantique, présidée par Paule Raederstoe­rffer, a organisé un Rallye de voitures de prestige modernes et anciennes au profit de l’associatio­n « Les petits doudous de Saint-naz ». Celle-ci, créée par des soignants de l’hôpital de Saint-nazaire, a comme objectif d’apaiser l’angoisse des enfants avant leur passage au bloc opératoire en leur proposant des petits jeux, via une tablette, des gommettes, un doudou. Le Rotary a remis 3 670€ à l’associatio­n qui va utiliser cette somme pour la réalisatio­n d’un projet d’écoute musicale avant une interventi­on chirurgica­le, destiné aux adolescent­s hospitalis­és, âgés de 12 à 18 ans. les Atelier sur la rénovation énergétiqu­e. L’associatio­n Alisée, en partenaria­t avec la Carene, organise un atelier collectif d’informatio­ns pour les particulie­rs désireux d’engager un projet de rénovation énergétiqu­e de leur habitat. Cet atelier se déroulera le jeudi 19 avril, à 18 h, dans les locaux de la Carene, 4 avenue du Commandant de l’herminier. Durée : 2 h 30. Inscriptio­ns au 02 72 27 51 28 ou plateforme­ecorenove@agglo-carene.fr

« Construire son logement dans son jardin ». Exposition jusqu’au 29 avril à l’atelier, centre d’infos sur les projets urbains de la Ville, 16, avenue de la République.

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