Les Chantiers : c’est signé !
C’est fait. Fincantieri est le nouveau patron des Chantiers. Son PDG sera mercredi à Saint-nazaire. L’accord avec la France est bordé de garanties et de droits de véto.
Mercredi 12 avril à Paris a été signé comme convenu (notre édition du 7 avril) l’accord entre l’état et Fincanteri pour le rachat des chantiers navals de Saint-nazaire. Sauf coup de Trafalgar en Corée (la finalisation de la vente se fera avec le tribunal de Séoul), ces derniers vont passer sous pavillon italien. Trois fois que l’industriel de Trieste tente d’avaler les Chantiers nazairiens : en 2006 puis en 2013 quand STX avait annoncé vouloir les vendre. La troisième tentative aura été la bonne.
L’italie à la barre
Comme le souhaitait le gouvernement français, Fincantieri ne sera pas actionnaire majoritaire. Sa part est fixée à 48 %. À ses côtés, la Fundazione CR Trieste, prend 6,66 %. C’est le choix de ce partenaire qui a fait traîner, en dernier, les négociations. La France ne voulait aucun lien entre l’industriel italien et cet associé. Certains demandent à voir. L’italie est donc majoritaire mais pas Fincantieri qui présidera toutefois le conseil d’administration. L’état français garde ses 33,34 % qu’il possède depuis 2008. Le constructeur naval militaire DCNS (détenu pour 62 % par la France) entre aux Chantiers pour 12 %.
Quelles garanties ?
Ce nouveau pacte d’actionnaires est bordé de garanties et de droits de véto. Pérennité du chantier de Saint-nazaire, exécution des contrats en cours sur le site (14 paquebots à construire jusqu’en 2026), maintien du plan d’investissement, de l’emploi, du réseau de sous-traitance, du bureau d’études, de l’ingénierie, des énergies marines renouvelables, réponses aux