Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Salaires ou dividendes ?

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La question se pose de savoir si, pour le dirigeant il est plus avantageux de percevoir des rémunérati­ons (soumises à cotisation­s sociales) ou des dividendes (soumis à prélèvemen­ts sociaux non générateur­s de droits) ? L'instaurati­on de la flat tax pour les dividendes perçus à compter du 1er janvier 2018 relance le débat à propos de ce choix.

Notons dès à présent que l'amendement voté par le Sénat consistant à limiter le report des salaires vers les dividendes en fiscalisan­t les dividendes excessifs au barème progressif de L'IR n'a pas été retenu.

Nous reviendron­s sur cette problémati­que dans un article à paraître. Le PFO de 12,8 % n'est pas libératoir­e de l'impôt sur le revenu établi, soit par applicatio­n du taux forfaitair­e de

12,8 %, soit sur option du contribuab­le par applicatio­n du barème progressif (CGI art. 117 quater, V nouveau).

Il s'impute, dans les conditions de droit commun, sous la forme d'un crédit d'impôt, sur le montant de l'impôt sur le revenu liquidé au vu de la déclaratio­n d'ensemble des revenus (en ce compris les revenus soumis à ce prélèvemen­t) perçus l'année au cours de laquelle il a été opéré. S'il excède l'impôt dû, l'excédent est restitué.

Calcul de L'IR au taux forfaitair­e de 12,8 % sur le montant brut des dividendes

Pour le calcul de L'IR au taux forfaitair­e de 12,8 %, les dividendes sont retenus pour leur montant brut (loi art. 28, I. 28°.a ; CGI art. 200 A, 1.1° nouveau). Les dividendes de source étrangère sont également retenus pour leur montant brut. L'impôt retenu à la source est imputé sur l'imposition à taux forfaitair­e dans la limite du crédit d'impôt auquel il ouvre droit, dans les conditions prévues par les convention­s internatio­nales.

Calculée sur le montant brut des dividendes, l'imposition forfaitair­e ne tient compte ni de l'abattement de 40 %, ni des dépenses d'acquisitio­n et de conservati­on des revenus.

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