Il y a dix ans, le vol MH17 était abattu audessus de l'Ukraine
Le Boeing 777 reliait Amsterdam à Kuala Lumpur le 17 juillet 2014 lors‐ qu'il a été abattu au-dessus de l'est de l'Ukraine, en plein conflit entre les séparatistes pro-russes et les forces ukrainiennes. Les 298 personnes à son bord ont été tuées.
Dans le village de Hrabové, les ha‐ bitants ont déposé des fleurs et des jouets lors du rassemblement en mé‐ moire des victimes. Certains d'entre eux n'ont pu retenir leurs larmes, se souvenant du jour de la tragédie, comme Natalya Petrova, habitante du village et témoin de l'accident : « Je suis désolée. Ça fait mal. Et surtout, je suis désolée pour les gens. Je suis dé‐ soléep ourles gens. Que Dieu les pu‐ nisse - Dieu punira ceux qui ont fait ça.»
Trois condamnations à perpétuité en 2022
Une enquête menée par le Conseil de sécurité néerlandais a conclu que le missile provenait de la 53e brigade de missiles antiaériens, une unité des forces armées russes.
Le crash du vol MH17 a été provo‐ qué par le tir d'un missile depuis un champ agricole près de Per vomaïskyi (à l'est de l'Ukraine).
En 2022, les Russes Igor Guirkine et Sergueï Doubinski et l'Ukrainien Leonid Khartchenko ont été reconnus coupables de meurtre et d'avoir joué un rôle dans la destruction d'un avion. Ils ont été condamnés par contumace car ils ont refusé d'assis‐ ter au procès, qui a duré deux ans et demi.
"Le tribunal qualifie les accusa‐ tions prouvées de si graves qu'il es‐ time que seule la peine de prison la plus élevée possible serait appro‐ priée", a déclaré le juge président Hendrik Steenhuis.
Moscou a toujours nié toute res‐ ponsabilité. La Russie a dénoncé une décision "politique". "Le procès aux Pays-Bas a toutes les chances de de‐ venir l'un des plus scandaleux dans l'histoire des procédures judiciaires", avait réagi le ministre russe des Af‐ faires étrangères dans un communi‐ qué en 2022.
L'enquête est suspendue en 2023
Le procès représente la fin d'une longue quête de justice pour les proches des victimes, qui venaient de 10 pays, dont 196 Néerlandais, 43 Ma‐ laisiens et 38 Australiens.
Trois mois après le procès, et après huit ans d'investigations, l'en‐ quête est "suspendue".
Dix ans plus tard, le rôle de Mos‐ cou et l'implication du président russe Vladimir Poutine dans la livrai‐ son du missile reste, selon l'enquête, au stade des "fortes indications". Mais, selon les enquêteurs, sans "preuves complètes et concluantes".