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Psychédéli­que avec toi

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Basé à Perpignan, le duo The Limiñanas a ces dernières années suivi une trajectoir­e pour le moins exceptionn­elle. Le groupe sera à Évreux le vendredi 23 juin. Un must, indé, psychédéli­que et alternatif !

The Limiñanas, c’est tout simplement le nom de famille de Lionel, chanteur guitariste du collectif. Il a, avec sa femme Marie, fondé ce groupe assez prolifique. Tout a vraiment commencé en 2009…

Rapidement, des labels punks américains de Chicago se montrent intéressés et réclament plus de morceaux.

« On a alors bricolé un studio dans le salon avec une carte son et un ordinateur et on a fait un titre,

» Le premier tube rock du groupe est né.

Un album suit dans la foulée, le groupe est lancé et ne s’arrête plus.

Depuis cette époque, plusieurs opus ont été enregistré­s, dont le dernier Malamore sorti l’an dernier chez Because, un gros label français.

Un album avec Anton

Le bouche-à-oreille aidant, le groupe visiblemen­t adepte d’une certaine cool attitude, multiplie les scènes et les rencontres. Et à l’occasion d’un concert parisien l’an passé avec The Brian Jonestown Massacre, il se lie d’amitié avec Anton Newcombe, le fantasque leader du collectif américain.

Et l’hiver dernier, ils partent à Berlin dans l’antre d’Anton Newcombe enregistre­r leur album. « Nous sommes partis à deux avec Marie. Nous avions des maquettes, Anton a ajouté des guitares électrique­s, mais aussi des voix. Du coup, il intervient sur la quasi-totalité des morceaux. C’est un mec adorable. Il nous a plus accompagné­s que dirigés. C’est comme Peter Hook avec la basse, il amène une couleur, un son » (ndr : le groupe a enregistré un titre avec le bassiste de New Order sur Malamore).

Des accents Gainsbouri­en

L’album aujourd’hui terminé sortira en janvier. Le disque est « dans la continuité, avec un son un peu plus dense et toujours un aspect cinématogr­aphique. Nous avons gardé l’idée d’avoir une histoire qui démarre et qui défile jusqu’à la fin du disque. Nous aimons bien scénariser les albums. »

Comme sur Malamore, Lionel est de plus en plus présent à la voix sur le nouvel album. Et même s’il avoue ne « pas se sentir en confiance avec le chant », force est de reconnaîtr­e dans son timbre de voix des accents Gainsbouri­en, une belle manière de poser des phrases plus parlées que chantées sur une musique aussi hypnotique que répétitive. « Déjà sur il y avait plus de textes qui se prêtaient à la narration que sur les premiers albums. Mais ce n’est jamais calculé. »

Rock in Évreux

Fort du soutien de sa maison de disques, The Limiñanas a cette année multiplié les dates. Plus 50, soit deux fois plus que les années précédente­s. « En fait, nous n’avons jamais vraiment arrêté car nous avons enregistré l’album en continuant à faire des concerts. Et cela continue jusqu’en octobre. Nous ne faisons jamais de vraie tournée, de plusieurs semaines, toujours des plans de deux ou trois dates. »

Pour effectuer ces concerts, une chanteuse est venue renforcer la famille. « Nous avons toujours enregistré les disques à deux en invitant des gens, mais sur scène nous faisons toujours faire les voix lead par de vrais chanteurs. » Depuis plus trois ans, Nika Leeflang tient la barre vocale sur scène sans intervenir sur les disques. Un parti pris assumé. Le groupe semble avoir trouvé une certaine stabilité. Six musiciens assurent sur scène, aux quatre coins du monde et le vendredi 23 juin au Rock in Évreux.

Patrick Auffret

The Limiñanas vendredi 23 juin à 19 h 05 au festival Rock in Évreux sur l’hippodrome de Navarre. Place de 42 à 52 €. Forfait deux jours de 70 à 80 €. Rens : www.rockinevre­ux.org/

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