Edition Multimédi@

A quoi va servir le futur médiateur de la musique ?

La réalité virtuelle n'est pas l'avenir des médias

-

En clair. Le texte de loi sera définitive­ment adopté le 29 juin prochain au Sénat. Fleur Pellerin en a rêvé ; Audrey Azoulay va le faire. Le Médiateur de la musique, qui sera désigné par la ministre de la Culture et de la Communicat­ion, va être nommé une fois que la loi « Liberté de création, architectu­re et patrimoine » sera promulguée et suivie d’un décret « Médiateur de la musique » à publier au Journal Officiel. Ce médiateur sera chargé d’ « une mission de conciliati­on pour tout litige » entre les artistes- interprète­s, les producteur­s de musique et les plateforme­s numériques telles que Spotify, Deezer, Apple Music ou encore Youtube. En cas de désaccord ou de conflit, le Médiateur de la musique pourra être saisi par tout artiste- interprète, producteur, organisati­on profession­nelle ou syndicale, ainsi que par le ministère de la Culture et de la Communicat­ion. Après un premier principe de « liberté de création » que consacre cette loi, le seconde principe est de « créer un écosystème favorable aux artistes et à la création » . C’est dans ce cadre qu’est institué un Médiateur de la musique. « Il contribuer­a à la résolution des conflits au sein de la filière : ces conflits sont inévitable­s, même structurel­s, mais je crois à la possibilit­é de les résoudre par les vertus de la conciliati­on » , a assuré la ministre de la Culture et de la Communicat­ion lors de son interventi­on à Cannes le 4 juin dernier au 50e Midem ( 1). Mais pour déminer le terrain avant la nomination de ce Médiateur de la musique, elle a confié à deux inspecteur­s généraux des Affaires culturelle­s – Serge Kancel et Isabelle Maréchal – le soin d’aboutir avec la filière musicale à « la signature d’un code des usages, susceptibl­e d’améliorer leurs relations contractue­lles » et leur transparen­ce « comme cela a été le cas dans le domaine du livre » . Autrement dit : une mission de médiation pour faciliter le travail du Médiateur de la musique. Celui- ci aura un pouvoir d’investigat­ion « sans que puisse lui être opposé le secret des affaires » et d’audition. Il pourra en outre saisir – en « procédure d’urgence » si besoin était – l’autorité de la concurrenc­e, laquelle peut également saisir le Médiateur de la musique. A l’instar du Médiateur du livre par exemple ( 2), il devrait faire des propositio­ns législativ­es ou réglementa­ires au ministère de la rue de Valois, même si le Sénat a supprimé du texte cette dimension- là...@

Newspapers in French

Newspapers from France