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Vélospot à Saumur

La Loire en VTTAE

- Par Vincent Néron

Avec le boom actuel de l’activité cycliste et le développem­ent de nombreux itinéraire­s de randonnée, la location de vélos vit de belles heures. C’est le cas de l’enseigne Vélospot qui développe son activité sur le parcours de « La Loire à vélo », entre châteaux et vignobles des vins de Loire.

Après une première vie de globe-trotter, ponctuée par un périple à vélo d’afrique du Sud à la France, puis dix années d’un commerce de vélos sur l’île de la Réunion, Patrice Maître revient s’installer dans son Anjou natal en 2012. « J’étais au chômage et j’ai décidé d’ouvrir mon enseigne pour le mois de juin, afin d’être référencé à l’office de tourisme et de bénéficier de la clientèle de l’été. » Pour être prêt dans les temps, notre homme ne compte pas ses heures. « J’avais tout à faire, administra­tivement et techniquem­ent, dans le local, alors j’ai travaillé, pendant trois mois, de huit heures du matin à minuit, et 6 jours sur 7 ». Au final, l’objectif est atteint pour le lancement de la belle saison à Saumur, par l’anjou Vélo Vintage. Plus encore, c’est le secteur de la location qui s’avère prolifique sur ce bord de Loire, avec l’aménagemen­t depuis des décennies de différents itinéraire­s de promenade à vélo. « En plus de l’activité de vente et réparation, je me suis orienté vers la location qui avait le vent en poupe. Car ici, nous sommes à un carrefour entre différents tracés, que ce soit “La Loire à vélo”, d’est en ouest, ou “La Vélo Buissonniè­re” et “La Vélo Francette”, qui relient le nord au sud.» Patrice s’équipe d’un petit parc de bicyclette­s, limité par la taille de son magasin, avec aussitôt une clientèle au rendez-vous. « J’ai plusieurs types de clients pour la location. Les plus classiques, qui louent à la journée, pour des parcours de 30 à 40 kilomètres qui les amènent à la confluence de la Loire et de la Vienne, au château de Montsoreau et/ou sur l’abbaye royale de Fontevraud. » Le second type de clientèle, plus attiré par les longues distances, choisit des séjours itinérants le long du dernier

fleuve sauvage d’europe, avec des forfaits à la semaine, souvent dans le but de découvrir les châteaux de la Loire, plus au nord, vers Orléans, ou à l’inverse pour s’offrir une escapade jusqu’à l’embouchure de la Loire dans l’océan, à quelque 160 kilomètres d’ici. Dernier cas de figure, les nombreux tour-operators qui fournissen­t à leurs clients des séjours « clés en main » et solliciten­t Vélospot pour leur fournir unr monture le temps de leur séjour dans la région. Et avec l’arrivée du vélo électrique, autant dire que la demande ne risque pas de diminuer, la balade touristiqu­e cycliste s’ouvrant à un nombre encore plus important de personnes. D’autant que le dénivelé de bord de Loire restant très accessible, il était inutile à Patrice de s’équiper de produits élitistes, une majorité de VAE trekking remplissan­t parfaiteme­nt le rôle. Jusqu’à ce printemps 2020, où un virus s’est invité dans nos vies. « Il y a eu plusieurs phases, avec l’arrêt de l’activité durant la première période de confinemen­t, puis une reprise extraordin­aire de l’activité cycliste. La location et les ventes sont donc reparties de plus belle. » La rançon du succès reste la pénurie actuelle de matériel. Pour Patrice, le secteur locatif et celui des réparation­s étant à son comble, il a préféré annuler ses commandes plutôt que de faire poireauter ses clients, sans avoir précision sur les dates de livraison. « Nous avons un bon échange avec mes collègues régionaux, alors si je ne peux pas fournir, je n’hésite pas à les orienter au bon endroit. » Une philosophi­e à prendre en exemple, alors qu’après ses années de service, Patrice s’est décidé à mettre en vente. Peutêtre pour entreprend­re une seconde vie de globe-trotter ?

« Nous sommes situés idéalement, au carrefour de différents itinéraire­s à vélos sur les bords de Loire »

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