Dimanche Ouest France (Vendee)
Réécrire l’histoire avec Kombouaré et contre Nice
La mission d’Antoine Kombouaré commence aujourd’hui (15 h) contre les Aiglons. Nice, un adversaire qui avait réussi aux Canaris lors du dernier changement d’entraîneur.
Voilà Antoine Kombouaré dans le grand 8 ! Et il devrait y enavoir, pour le nouvel entraîneur nantais, des montées d’adrénaline au fil de ses huit dernières rencontres… Depuis son arrivée il y a une dizaine de jours, les vents contraires soufflent fort.
En plus d’une place très inconfortable en L1 (barragiste) et de résultats calamiteux (3 succès en L1 sur les 17 dernières rencontres), le FC Nantes a appris qu’il devra sans doute jouer dans un stade vide contre Lyon lors du prochain match à domicile (sanction de la LFP en raison d’un craquage de fumigènes contre Strasbourg) puis dans une Beaujoire dépourvue de la tribune Loire contre Rennes et Lille. Mercredi, nouveau coup de massue : Moses Simon, facteur X offensif, est rentré de sélection avec une fracture du péroné.
« Ce sont des obstacles qui arrivent, mais nous, on doit rester focus sur notre travail, insiste Kombouaré. On n’a pas d’excuses à aller chercher. Et surtout, les joueurs le savent, les discours ne servent plus à grand- chose. » Mais, ne dites surtout pas à AK que les écueils sont plus nombreux aujourd’hui que lors de sa première arrivée en février 2021 en tant que pompier de service pour circonscrire une série infernale de 15 rencontres sans succès ! « La première fois, il y avait le Kita Circus, ( Raymond) Domenech… C’était chaud ! » , répond- il avec sa spontanéité légendaire.
Nice, un bon souvenir en décembre dernier
À l’époque, il lui restait 14 rencontres pour sauver un groupe – qui ressemble très fortement à celui d’aujourd’hui – déjà marqué par l’instabilité chronique sur le banc (Gourcuff, puis Collot, puis Domenech, puis Kombouaré), des résultats cataclysmiques, un fond de jeu atone et pour remettre à l’endroit un vestiaire sens dessus dessous. Flash- back : après deux matches de barrages aller- retour, les Canaris du Kanak se maintenaient finalement en Ligue 1, en tremblant.
Revigoré et reposé par ses dix mois de break depuis son licenciement de Nantes en mai dernier – « à l’époque, j’avais le sentiment qu’il y avait une lassitude mentale, de l’usure » –,
Antoine Kombouaré estime avoir retrouvé « des garçons frais, qui ont envie de mordre, d’aller jouer et de gagner des matches » .
Pour ce faire, sa formation devra ôter le frein à main sur le plan offensif (5 buts en 9 rencontres de L1 en 2024). « Il faut libérer les joueurs, qu’ils aient envie d’aller de l’avant, de se lâcher. Tout en gardant un équilibre, une discipline défensive. Que les joueurs se sentent capables de jouer un vrai match de foot. Je n’ai pas d’inconvénient à voir mon défenseur central faire la passe et partir s’il y a de l’espace. Tout le monde doit être capable de marquer des buts. »
Le milieu de terrain espagnol Pedro Chirivella, qui reste capitaine, confirme l’allant dans le discours du nouveau technicien nantais : « Il nous a dit de nous lâcher un peu plus, qu’il voyait une équipe trop timide sur les dernières performances, notamment avec le ballon. Il nous donne cette liberté de nous lâcher un peu plus offensivement, pour essayer de faire plus mal à l’adversaire. »
En 2021, pour le premier match d’AK, le Nantes de Kolo Muani, Blas et Simon s’était imposé 3-1 à Angers. Le choc psychologique immédiat avait bien eu lieu. Un peu comme lors de la première de Jocelyn Gourvennec sur le banc nantais le 2 décembre dernier et un succès (1- 0) inattendu contre… Nice. Mais, on connaît la suite.
« Il y a de bons joueurs, » maintenant, il faut que ce soit une bonne équipe
Antoine Kombouaré, à propos de son effectif