Dimanche Ouest France (Finistere)
Open de tennis : les jeunes gardiens de la balle jaune
L’Open de tennis s’achève ce dimanche. On les voit s’activer le long des terrains pour distribuer les balles aux joueurs, les petits ramasseurs nous parlent de leur mission.
Avec leur tenue bleue, ils sont facilement reconnaissables. Visibles, mais discrets. C’est la mission des petits ramasseurs de balles qui passent leur temps à courir après la petite balle jaune avant de la rediriger vers un joueur. Jean-Jacques Mévellec est leur coach. « Ils sont 59, le 60e a déclaré forfait, dit-il en souriant. Nous avons un quart de nouvelles recrues, ils jouent tous et toutes au tennis et ont forcément une bonne connaissance du jeu. Les nouveaux ont reçu une formation sur la façon de se placer sur le terrain, de lancer ou de faire rouler une balle. Mais à la fin, ici, il n’y a pas d’élection du meilleur ramasseur de balles, tout le monde est sur un pied d’égalité. »
Eliott, Emma, Louis, Paul, Pierrick et Sacha sont dans une petite pièce, en tenue, prêts à intervenir sur le terrain central. lls se connaissent tous. «On joue ensemble au club, ici, à Quimper, souligne Eliott. On se connaît bien, c’est pratique et plus simple pour nous. »
Être attentif et réactif
Ils tournent par vacation. Jean-Jacques Mévellec se charge de les préparer et de les prévenir du bon déroulement sur une journée. Forcément, les ramasseurs de balle ne sont pas à l’école pendant ce temps. Ce n’est pas leur volonté de sécher, comme on dit. Parents et établissements scolaires se sont mis d’accord sur le principe de cette absence.
En ce vendredi matin, on sent poindre la fatigue. Pierrick nous dit qu’un match s’est terminé à 23 h, et un autre à 1 h du matin. Les matches, on sait quand ils commencent, impossible de prévoir l’heure de la balle de match ! Qu’importe la fatigue !
Les ramasseurs de balle ont entre 10 et 16 ans. Emma a 16 ans. elle est ravie d’être à l’Open. « C’est la cinquième ou sixième année, je ne sais plus. » Elle nous confie le secret pour être efficace. « Il faut être très attentif et très réactif. On est là pour répondre aux demandes des joueurs, on s’adapte. »
Quant aux erreurs, Paul nous met en garde : « Surtout pas de bruit ! On ne doit pas faire tomber une balle
pendant un échange, la faire rouler en diagonale, veiller à ce qu’il n’y ait qu’un rebond quand on lance la balle à un joueur. »
Louis précise que les relations avec les joueurs sont bonnes. Eux aussi ont sans doute été ramasseurs de balles. « Oui, ils sont sympas avec nous. Ils nous remercient. Bon, parfois, certains sont bizarres, ils ont des habitudes, avec la superstition sans doute, ils demandent par
exemple de lancer une balle d’un côté, pas de l’autre. On s’adapte. »
Jean-Jacques Mévellec regarde sa montre. Et dit : « Bon, vous y allez dans 20 minutes ! » La fine équipe chasse la fatigue. Chacun à son poste. C’est reparti pour un match ! (Lire aussi en Sports)