Tué dans un square en plein jour à Saint-Malo

Un homme de 58 ans est mort vendredi, square Tréhouart, à Saint-Malo. Il aurait été roué de coups. L’émotion est intense à l’Association malouine d’insertion et de développement social où il résidait.

Seule trace du drame qui s’est déroulé vendredi, en début de soirée, dans ce square du boulevard Tréhouart, entre le boulevard de la Marne et la rue Monsieur-Vincent, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), un bout de ruban rouge et blanc, près de l’endroit où un homme aurait été roué de coups.

Sur les bancs ombragés de cet espace vert, égayé de jeux pour enfants et d’une table de ping-pong, l’émotion est intense, ce samedi, dans la matinée.

Un témoin raconte « un trentenaire, assis sur un banc, injurieux », puis « des coups, violents. Il était entre 18 h 15 et 18 h 30 ». Sonnés, deux résidents de l’Association malouine d’insertion et de développement social (Amids), dont les fenêtres donnent sur l’espace vert, observent le square, alors qu’une grand-mère se désole : « Cela fait trente ans que je viens ici, il n’y a jamais eu de telles violences ».

« Il n’y avait jamais de problème avec lui »

L’émotion, palpable aux abords du square ce samedi matin, l’est plus encore au sein de l’Amids où résidait la victime.

Que s’est-il passé ? « C’est un autre résident de l’Amids, avec qui il rentrait de promenade, qui a donné

l’alerte. Notre infirmier s’est précipité sur place pour lui prodiguer un massage cardiaque. Les secours sont arrivés extrêmement vite », explique Laurent Pichon, directeur de l’Amids.

Police municipale, police nationale, pompiers, Samu, « il y a aussi eu l’intervention de la police scientifique.

Les secours ont été extrêmement rapides sur les lieux. Les soins ont été longs, intenses, mais malheureusement, notre résident est décédé », poursuit Laurent Pichon.

À la détresse du directeur de l’Amids répondent celles « des personnels, effondrés, comme le sont tous nos résidents, conclut Laurent

Pichon. Cet homme de 58 ans, on le connaissait très bien, depuis des années. Il n’y avait jamais de problème avec lui, jamais de coups, jamais de violence. »

| PHOTO : OUEST-FRANCE Un ruban rouge et blanc borde le square où s’est déroulé le drame.