Challenges

Ecoulement mesuré

- A. L. et N. G.

ASNIÈRES-SUR-SEINE 6 626 euros le m² 8 436 euros le m²

Le marché sort doucement de sa torpeur. « Les acheteurs commencent à revenir depuis que les taux de crédit ont cessé de monter, avec une nette préférence pour les biens présentant un bon DPE », constate Sébastien Petra, de Bracke Immobilier. S’installer dans le quartier BacGare-Mairie nécessite un budget compris entre 6 000 et 7 000 euros le m2, voire 7500 euros le m2 pour les logements en parfait état. Tout près de l’avenue Flachat, un 3-pièces de 57 m2, au 1er étage d’un immeuble des années 1970 en pierre de taille, a trouvé preneur pour 370 000 euros (soit 6 500 euros le m2). « Nous avons beaucoup moins de demandes de primo-accédants, mais les investisse­urs sont présents, parfois avec un apport allant jusqu’à 50 % », note Olivier Decamus, d’Imax. Dans le nord, entre BoisColomb­es et Gennevilli­ers, les acheteurs déboursent de 5 000 à 5 500 euros le m2. Les maisons du quartier Bac restent recherchée­s, mais les plus classiques, oscillant entre 1 et 1,5 million d’euros, souffrent toujours des difficulté­s de financemen­t des acquéreurs.

NEUILLY-SUR-SEINE 10 368 euros le m² 12 544 euros le m²

Avec des prix en recul de 7,1% sur un an, selon MeilleursA­gents, Neuilly se réveille progressiv­ement. « Mais les appartemen­ts rares, en plein centre, dans un bel environnem­ent et sans défaut, ne baissent pas », constate Anne-Laure Antoine, de Daniel Féau Neuilly. Autour de la place Winston-Churchill, de la mairie et des Sablons, il faut compter 10000 à 12000 euros le m2, voire plus sur les belles avenues arborées. Comme pour ce 4-pièces de 115 m2 à rénover, dans un immeuble 1880, proche de la rue Madeleine-Michelis, cédé à 1,26 million d’euros. Les petites surfaces ne sont pas en reste. « Depuis quelques semaines, nous voyons de nouveaux clients à la recherche d’un 3-pièces, du côté de la mairie ou place du Général-Gouraud », indique Nicolas de Monplanet, d’Imax. Près de l’Hôpital américain, les acheteurs déboursent entre 9 000 et 11 000 euros le m2. Boulevard de la Saussaye, un studio de 19 m2 a trouvé preneur pour 185 000 euros en une dizaine de jours. « La demande reste forte pour les maisons, mais les acquéreurs prennent plus le temps de la réflexion », note Catherine van Aal, de Barnes.

PUTEAUX 7 398 euros le m² 8 287 euros le m²

« Nous constatons un léger frémisseme­nt de la demande depuis la fin 2023, surtout pour les appartemen­ts, du studio au 3-pièces »,

BOULOGNE-BILLANCOUR­T Terrasse grandeur nature

Proche du métro et du marché, ce 4-pièces de 102 m² est situé au 3e étage d’une résidence haut de gamme récente. Composé de 3 chambres, d’une salle de bains et d’une douche indépendan­te, il offre par ailleurs un séjour et une cuisine donnant sur une terrasse bien exposée. Une cave et deux places de parking complètent le bien.

Prix : 1,09 million d’euros. indique Stéphane Hulot, de Guy Hoquet. Les atouts de la ville restent intacts, notamment en termes de transports en commun, avec le tram ou le train, et de proximité avec la Défense, à moins de quinze minutes à pied. Le marché demeure calme pour les logements familiaux, les acheteurs étant pénalisés par la hausse des taux de crédit. Dans le centre-ville, à République ou dans le Vieux-Puteaux, les appartemen­ts sont vendus de 7500 à 8500 euros le m2 dans les immeubles récents, et de 6 000 à 6 500 euros le m2 dans l’ancien. En plein centre, dans un bâtiment de 2005 du boulevard RichardWal­lace, un 2-pièces de 50 m2 en parfait état a trouvé preneur à 405000 euros en un mois. « Les grands ensembles des années 1970 sont boudés, car les charges y sont élevées », constate Romain Tibi, de Century 21 La Doyenne. Dans la résidence Bellerive, sur les bords de Seine, un 3-pièces de 63 m2 proposé à 450 000 euros avec cave et parking a été cédé 415000 euros en cinq mois. Les quartiers des Bergères,

de Lorilleux et Boieldieu sont un peu moins chers, à 5 500 euros le m2 dans les grandes résidences, et jusqu’à 8 000 euros le m2 pour les immeubles récents.

NANTERRE 5 382 euros le m² 5 704 euros le m²

Après une année atone, l’activité retrouve un certain souffle. « Il y a un regain d’intérêt du côté des acheteurs, même si les ventes sont difficiles, observe Thomas Bertin, de Laforêt. Nous revenons à un marché avec du choix et un rééquilibr­age des prix, au détriment des biens avec défaut ou éloignés de la gare. » Les studios et les 2- ou 3-pièces trouvent rapidement preneurs. Ainsi ce 32-m², à 175 000 euros, dans un immeuble années 1930, en face de la gare Nanterre-Ville, qui a conquis un couple de jeunes primo-accédants parisiens. « Des acquéreurs arrivent de Suresnes et de Rueil avec, en perspectiv­e, 2030 et le métro de la ligne 15 », constate Ahlem Zebli, directrice de l’agence Era Immobilier Nanterre.

Les ventes aux Terrasses de l’Arche, près de la Défense, reprennent, mais un 4-pièces qui s’arrachait à près de 700 000 euros se négocie aujourd’hui autour de 545000 euros. Au MontValéri­en, quartier pavillonna­ire, une maison années 1930 avec un jardinet, proposée à 580 000 euros, a été cédée 550000 euros. Au-delà de 600000 euros, le financemen­t est difficile pour les classes moyennes.

BOULOGNE-BILLANCOUR­T 8 153 euros le m² 10 214 euros le m²

Dans la commune, des couples de cadres cherchent des 3-pièces de 70 à 90 m², qui peuvent atteindre 10000 euros le m² dans les résidences récentes de Boulogne-Nord ou de Rives-de-Seine, où un 70-m² a été cédé 727 000 euros. D’autres ciblent de vastes appartemen­ts haut de gamme ou, biens plus rares, des maisons familiales. L’une d’elles, de 115 m² avec jardinet, a été cédée 1,6 million d’euros près de Pontde-Saint-Cloud. « Les prix baissent légèrement, note Valérie Le Roy Maguin, directrice de l’agence Barnes Boulogne, mais ils se maintienne­nt mieux ici qu’à Paris. »

ASNIÈRES-SUR-SEINE Lumineux volumes

En parfait état, cette maison de 6 pièces se déploie sur 141 m2 et possède un terrain de 320 m2. Répartie sur trois niveaux, elle dispose de deux chambres au 1er étage, et de deux autres au 2e étage.

Prix : 1,34 million d’euros.

Grâce à des apports familiaux d’au moins 30%, des primo-accédants parviennen­t à financer des 2-pièces à moins de 400 000 euros, comme ce 33-m² au Point-du-Jour vendu à 260 000 euros, dans une résidence de 1960. « Après le Covid, le critère numéro un, c’était un espace extérieur ; aujourd’hui, c’est la performanc­e énergétiqu­e et les charges. Cellesci ont augmenté de 10% selon le type d’énergie : gaz, électricit­é ou fuel », explique Gabriel Assedou, d’Era Immobilier. Il évalue la baisse des prix en un an à 10 % : « Pour chaque vente, on diminue le prix au moins une fois et on renégocie. »

MEUDON 5 512 euros le m² 7 951 euros le m²

Cerné de parcs et par sa forêt, Meudon reste unique. Les immeubles n’y dépassent guère quatre étages et on rallie Paris en un quart d’heure grâce aux transports en commun. « Depuis un an et demi, avec un

peu plus d’offres que de demandes, un réaligneme­nt des prix se met en place », reconnaît Julien Petron, du cabinet Bellevue. Soit une baisse de 5 à 10 %, selon les biens.

Dans les grands ensembles des années 1960, dessinés par l’architecte Fernand Pouillon côté Meudon-laForêt, les appartemen­ts se négocient de 3 000 à 3 500 euros le m², tandis que dans le Bas-Meudon, ils s’évaluent de 6000 à 7000 euros le m². Les deux secteurs attirent les jeunes actifs pour un premier achat en couple. Plus cossu, Bellevue séduit des foyers établis. Un 62-m² avec jardin privatif a été vendu 490 000 euros dans une résidence de standing. « Depuis le Covid, il y a plus d’acquéreurs parisiens », constate Jonathan Grabowski, directeur de l’agence Century 21 du Château. Telle cette famille qui a déboursé 1,4 million d’euros pour une maison de 185 m² sur 500 m² de terrain. Des pavillons ouvriers sont mis en vente de 800 000 à 1 million d’euros.

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