Trois jeux de société jouent la carte du féminisme
«20 Minutes» a testé trois divertissements permettant d’apprendre les noms de femmes célèbres ou de réagir à des remarques sexistes
Les fêtes de fin d’année vous ont donné l’occasion de jouer, et vous vous êtes rendu compte qu’il fallait peut-être dépoussiérer votre stock de jeux de société ? Pas de problème, 20 Minutes a testé pour vous, en famille, trois jeux féministes.
Who’s She ? : le Qui est-ce ? des femmes badass. C’est de loin notre préféré. Le jeu polonais Who’s She? est construit comme un Qui est-ce ? : il faut trouver qui se cache derrière la carte tirée par l’adversaire (la version originale ne comptait que 5 femmes sur 24 personnages). Ici, point de barbes ou de cheveux roux ou bruns, mais des femmes qui peuvent avoir été « dirigeantes », « autodidactes », « musiciennes », etc., qui ont combattu le racisme ou pour les droits des femmes. En tout 28 femmes, parmi lesquelles l’artiste Yoko Ono, la chanteuse Aretha Franklin ou la première femme médecin et obstétricienne de la Grèce antique, Agnodice. Chloé, 11 ans, est devenue fan du jeu. Quand on lui lit la notice sur Agnodice, qui explique qu’elle a dû se couper les cheveux et s’habiller en homme pour pratiquer sa science, elle s’écrit : « C’est grâce à Agnodice que Sasha a pu être bien dans sa peau ! », en référence au documentaire «Petite Fille», qui raconte le parcours d’une fillette trans. De 15 à 75 € selon les versions (papier, carton ou bois).
Bad Bitches Only : le Time’s up féministe. Faire deviner un maximum de personnalités à son équipe en un temps limité, en mots, mimes ou dessins : ça ne vous rappelle pas quelque chose? Le Time’s up ! Le jeu Bad Bitches Only en est une adaptation, avec, au menu, des femmes célèbres. On y trouve les chanteuses Angèle et Beyoncé, la reine Aliénor d’aquitaine, la cheffe de l’etat birman Aung San Suu Kyi, les actrices Brigitte Bardot et Marion Cotillard… Certaines cartes ne sont pas évidentes, mais vous avez le droit de les passer à la première manche. Ce sera donc l’occasion d’apprendre quelques noms moins connus, comme la peintre italienne Artemisia Gentileschi ou la reine d’egypte antique Hatchepsout.
De 19 à 32 € avec deux extensions
« Queer Icons » et « Feminist Warriors ».
Moi c’est madame : le plus original, mais le plus compliqué. C’est le jeu le plus original, mais c’est aussi celui dont les règles sont les plus compliquées. Chaque joueur ou joueuse tire une carte sur laquelle est écrite une remarque sexiste, un défi ou une question, et les autres doivent répondre en ripostant par une réplique, en improvisant une saynète ou en donnant la bonne réponse. Cela donne des séquences assez drôles quand la scène d’impro est : «Réponds en te grattant l’entrejambe. » Mais les défis sont parfois difficiles : « Chante une chanson féministe.» Au final, le jeu a fait un demi-flop, surtout à cause de la lisibilité des règles (de cette version bêta).
De 25 à 30 € avec l’extension
« Pack antimachos ».