Une lueur d’espoir ?
La neige va fondre de moitié d’ici à 2050, les stations devront s’adapter
La Conférence sur le climat, qui s’est ouverte en Pologne, doit notamment être l’occasion de présenter des solutions contre le réchauffement de la planète. Dans les Pyrénées, la hausse des températures fait craindre une forte diminution de la couche de neige.
En 2015, la station pyrénéenne de Piau-Engaly a détenu brièvement la palme de station la plus enneigée du monde. De quoi fanfaronner pour les climatosceptiques du massif, qui constatent aussi que, coincées entre océan et Méditerranée, les Pyrénées ont une certaine garantie « précipitations ». Mais le récent rapport des chercheurs de l’Observatoire pyrénéens du changement climatique (OPCC) a vraiment de quoi refroidir les plus optimistes. Il prévoit un réchauffement des températures maximales au mieux de 1 °C, au pire de 2,7 °C, à l’horizon 2030. Pour 2050, la fourchette fluctue entre 2 °C et 4 °C.
Difficile diversification
L’autre mauvaise nouvelle, c’est qu’en 2050, l’épaisseur moyenne de neige des Pyrénées centrales devrait avoir fondu de moitié à 1 800 m d’altitude. « Les Pyrénées n’évoluent pas diffé- remment du reste du monde et sur les températures, nos données et nos modèles sont extrêmement robustes, explique Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint scientifique de la climatologie à Météo France. Sur l’enneigement, les projections le sont moins, mais qui dit baisse des températures dit forcément moins de neige. »
« Et quand la montagne n’est pas blanche, elle est noire et beaucoup moins belle », se désole Jean-Henri Mir, maire de Saint-Lary et président de la Confédération pyrénéenne. Même si l’élu remarque qu’aucun secteur économique ne peut sérieusement se projeter à 30 ans, il affirme prendre « le problème très au sérieux ».
« L’une des solutions, c’est de nous diversifier aux quatre saisons, avec le thermalisme par exemple », dit-il ( lire l’encadré). « Mais aucune activité économique ne pourra jamais générer la manne financière du ski, ajoute-til aussitôt. A Saint-Lary, huit de nos