Le food-truck tient la route
Les camions sont très prisés lors du Marché à Manger
C’est devenu un rendez-vous incontournable. Dimanche, le Marché à Manger fêtera sa 5e édition (lire l’encadré) et attirera des milliers d’amateurs de bonne bouffe. Comme chaque fois, les food-trucks garés devant les halles centrales seront pris d’assaut. « On a beaucoup de demandes. Tous les camions veulent venir car ils cartonnent ce jour-là », admet Olivier Marie, qui a créé l’événement. Très à la mode aux Etats-Unis puis à Paris, la tendance du food-truck s’était propagée à Rennes il y a quatre ans. Comment s’en sortent les camions ambulants aujourd’hui ? « La concurrence est très forte. Ça devient compliqué de se faire une place », résumait il y a peu Marc Dagonet.
« On appréhende l’hiver »
En 2013, c’est lui qui avait ouvert Le Gourmet Vagabond, le premier foodtruck de Rennes. Après trois années, il a préféré ouvrir son restaurant. « On a piqué l’idée aux Américains mais on n’a pas les mêmes habitudes alimentaires, ni le même climat. Ici, ça marche bien quand il fait beau et que les gens peuvent manger dehors. Mais à Rennes… ». Si lui s’en est sorti, d’autres ont dû mettre la clé sous la
porte. Mais le secteur n’est pas en crise pour autant et continue de séduire. Il y a un an, Marion et Giorgos ont lancé Le Camion Grec. « On ne va pas mentir, les six premiers mois, c’était hyper compliqué. Les gens ne nous connaissaient pas. On s’est interrogés », admet le couple franco-grec, qui participera pour la première au Marché à Manger dimanche. Motivés, ils ont réussi à se faire une place dans la métropole grâce à leurs pitas et à leur cuisine qui sent bon le soleil. « Aujourd’hui on s’en sort bien parce qu’on a des clients fidèles et qu’on travaille bien dans les zones de bureaux. Mais on appréhende un peu l’hiver. Quand il pleut, on perd la moitié de notre chiffre », conclut Marion.