Joyeuse pagaille à prévoir
L’élection d’Emmanuel Macron va chambouler le scrutin
Beaucoup de gauche, un peu de droite et un FN avec de petits scores mais en progrès. La traditionnelle carte politique de la Bretagne risque de voler en éclats aux législatives. Après la victoire d’Emmanuel Macron, comment va réagir l’électorat breton, qui a voté en masse en faveur du nouveau président ? Ambitieux, son parti peut-il chambouler l’ordre établi ? « Je pense que personne n’est capable de prédire le résultat. Ce n’est pas seulement une question pour le PS, mais pour toutes les forces politiques », admet Christophe Fouillère.
La bataille continue
Le secrétaire départemental du Parti socialiste assurait mardi que ses huit candidats désignés en décembre étaient toujours fidèles au parti. Mais jusqu’à quand ? En marche ! pourra-t-il faire gagner ses « candidats issus de la société civile » face à des hommes et femmes déjà bien implantés? « Je n’imagine pas que la bataille menée au premier tour s’arrête là. Les électeurs qui ont choisi Emmanuel Macron attendent que l’on tienne nos engagements », précise Rémy Lescure, soutien de l’ancien ministre de l’Economie et potentiel candidat aux législatives.
La défaite de Benoît Hamon a aussi jeté un froid dans les rangs socialistes, qui détiennent les quatre circonscriptions de Rennes. « On ignore comment les électeurs vont réagir. Certains nous ont dit qu’ils ne voteraient pas pour Benoît Hamon pour la présidentielle, mais qu’ils reviendraient chez nous après », constate le secrétaire départemental du PS.
Cette division potentielle de la gauche laisse en tout cas de l’espoir aux autres candidats. « Dans ma circonscription, ça rebat les cartes. Tout est possible », estime Amélie Dhalluin, candidate de la droite et du centre qui ajoute : « Etre candidat aux législatives, ça ne s’improvise pas ».