Il pleut, il mouille... Et c’est le moral qui se brouille
Le manque d’ensoleillement est l’un des facteurs qui affectent notre bien-être
« La bamboche, c’est terminé. » Et pour ne rien arranger, le froid et la pluie sont de la partie. La tête déjà sur l’échafaud, chacun attend la sentence. Lundi, c’est le Blue Monday, le jour plus déprimant de l’année. Et il pourrait bien durer plus de vingt-quatre heures pour les Parisiens. Selon le classement 2021 «des villes les plus saines du monde», Paris se classe dixième ville la moins saine avec un indice de pollution « élevé », un coût de la vie « important » et un taux d’ensoleillement «faible» (1662 heures par an). Actuellement, hiver oblige, ce dernier est bas. Très bas.
En plus, la crise sanitaire
Du 1er au 12 janvier, 23 h 21 d’heures de soleil ont été enregistrées à la station de Paris-Montsouris. De quoi avoir le moral dans les chaussettes. « En cette période hivernale, nous sommes nombreux à souffrir d’une baisse d’énergie et de motivation, observe l’entreprise Espaciel, spécialiste des réflecteurs d’éclairage naturel. Ce phénomène est connu sous le nom de déprime hivernale ou de trouble affectif saisonnier [TAS], qui touche une personne sur cinq. Les études scientifiques montrent que le manque de luminosité en est la cause principale. » Mais la situation de crise économique et sanitaire est aussi pour beaucoup dans cette morosité. « La météo est un facteur qui peut jouer sur le moral, assure Sylvie RoyantParola, psychiatre et présidente du réseau Morphée, consacré à la prise en charge des troubles chroniques du sommeil. Mais les facteurs sont cumulatifs. La situation est extrêmement difficile à gérer pour la plupart des gens et on ajoute à cela, comme tous les ans, cette période hivernale souvent difficile à passer à cause des températures et d’une longueur des jours abaissée.» Après une année 2020 qui a battu des records d’ensoleillement à Paris, les températures apparaissent rudes. « Il n’y a rien d’anormal», assure de son côté Météo-France. Les «moyennes de saison » sont bonnes et on vivrait même un hiver on ne peut plus « classique ».