Un format qui dévisse
Le projet de Coupe Davis, mené par la société Kosmos de Gérard Piqué, connaît des couacs
La Coupe Davis est morte, vive la Coupe Davis. C’était l’idée générale véhiculée par le groupe Kosmos du footballeur Gerard Piqué, qui a racheté les droits de la compétition en août. Sauf que, depuis, les choses ont changé. Avant la finale FranceCroatie, la dernière dans le format actuel, l’avenir de sa petite soeur est déjà incertain. Pourtant, sur le papier, l’ambition du groupe Kosmos était louable : redonner à la Coupe Davis sa splendeur, avec la participation des meilleurs joueurs. Le tout avec une seule semaine de compétition dans un lieu unique. Mais les organisateurs se heurtent à des obstacles. Tout d’abord, le calendrier : alors que les organisateurs auraient préféré que cette nouvelle compétition se dispute en septembre, elle aura lieu en novembre. « C’est un énorme coup dur pour Kosmos, indique l’ex-tennisman Arnaud Clément. Ils savent qu’ils risquent de ne pas avoir beaucoup de tops joueurs à cause de ça… » Interrogé par 20 Minutes, Albert Costa, nommé par Kosmos au poste de directeur des finales de la Coupe Davis, confirme : « C’est vrai que ce n’est pas la situation idéale pour nous…» Autre souci pour Kosmos, l’apparition de l’ATP Cup, une sorte de Coupe du monde, dont la première édition aura lieu début janvier 2020, six semaines après la phase finale de la Coupe Davis. Autant dire que les meilleurs joueurs devront faire un choix s’ils veulent avoir un minimum de vacances. Or, quand on voit que Federer, Zverev ou Thiem se sont rangés derrière le projet de l’ATP, difficile de ne pas nourrir des doutes quant à la bonne marche de la future Coupe Davis. « Je me demande s’ils ne vont pas finir par se retirer, assure JeanPaul Loth, capitaine de l’équipe de France entre 1980 et 1987. Et je suis convaincu qu’ils ne rentreront jamais dans leurs frais. » Kosmos propose un prize money coquet (20 millions de dollars, contre 15 millions pour l’ATP Cup). «Il y aura aussi un prize money qui sera divisé entre les joueurs et les fédérations », ajoute Albert Costa. Sauf qu’une fédération ne peut obliger ses joueurs à disputer une compétition. «Et vu l’argent que gagnent les meilleurs, ce ne sont pas quelques centaines de milliers d’euros qui vont changer la donne, reprend Arnaud Clément. Ils vont préférer se préserver plutôt que de risquer une blessure. » D’autant que la Coupe Davis ne met pas en jeu de points ATP. Contrairement à la nouvelle Coupe du monde. Après les révélations récentes des « Football Leaks » concernant des critères ethniques dans le recrutement de jeunes joueurs au PSG, la ministre des Sports Roxana Maracineanu et la présidente de la Ligue de football professionnel Nathalie Boy de la Tour ont adressé un courrier aux clubs professionnels, mardi. Les deux dirigeantes y font un rappel à la loi et demandent aux dirigeants de « sensibiliser l’ensemble de [leurs] salariés (…) pour prévenir tout actes de discrimination au sein de [leurs] structures ». Le ministère des Sports et la LFP appellent également à « amplifier » les « nombreuses actions » déjà mises en place par les clubs de Ligue 1 et Ligue 2, et entend en développer de nouvelles afin de « réaffimer les valeurs de tolérence et de respect de l’autre présentes dans le football et plus globalement dans le mouvement sportif ». Des ateliers animés par SOS Homophobie et la Licra devraient ainsi être systématiquement menés dans les centres de formation.
«Je suis convaincu qu’ils ne rentreront pas dans leurs frais. » Jean-Paul Loth, ex-capitaine des Bleus
Sidney Gavignet ferme le palmarès de la route du Rhum.
Après un peu plus de 16 jours en mer, le skipper de Café Joyeux a remporté la route du Rhum dans la catégorie des petits monocoques. Il reste encore 62 bateaux en course. Ils ont jusqu’au 7 décembre pour arriver.