Manson meurt, mais la fascination des artistes demeure
Le psychopathe américain est mort dimanche à 83 ans
Il se rêvait rock star, mais ce sont des meurtres sauvages qui l’ont rendu célèbre. Dimanche, le criminel américain Charles Manson est décédé à 83 ans, en Californie. Depuis son incarcération et sa condamnation à la prison à perpétuité en 1969, le gourou meurtrier ne cesse de hanter les artistes de tous bords, notamment Neil Young dans « Revolution Blues ». Tristement connu pour avoir orchestré le meurtre de Sharon Tate en août 1969 (lire cidessous), Charles Manson a terrifié les Etats-Unis – et le monde – autant qu’il les a captivés. Mais comment expliquer la fascination pour un tel personnage ? Comme le relate le journaliste et écrivain Simon Liberati dans California Girls (Grasset), Charles Manson n’était pas qu’un simple tueur. Gourou, il a enrôlé et manipulé de nombreuses âmes égarées, en faisant preuve d’un « charisme » hors du commun. « Il fascine les gens en raison du contrôle qu’il exerce sur les autres, explique David Schmid, auteur de Natural Born Celebrity. Un contrôle tel qu’il peut leur faire faire des choses incroyablement cruelles juste en leur ordonnant. » L’écrivain Stéphane Bourgoin, qui était allé le rencontrer en prison, confirme à 20 Minutes : « Il voulait me montrer qu’il restait maître du jeu, qu’il manipulait et qu’il était en contrôle. En permanence. » La fascination pour Charles Manson ne risque pas de disparaître avec son décès. Hasard du calendrier, le réalisateur Quentin Tarantino prépare un projet autour du tueur en série, où les multiples meurtres perpétrés par sa « Famille », sous ses ordres, apparaîtront, comme l’annonce le site IndieWire, en toile de fond.
« Il fascine les gens en raison du contrôle qu’il exerce sur les autres. » L’universitaire David Schmid