Le Noctilien va s’arrêter à la demande pour les femmes
L’expérimentation vise à lutter contre le harcèlement
La région Ile-de-France et le syndicat des transports (Stif) maintiennent le cap de la sécurité dans les transports en commun. Après l’annonce du recrutement d’agents de sûreté dans les bus de la grande couronne, le Stif a voté, mercredi, une expérimentation qui s’adresse aux femmes circulant à bord du Noctilien. Il leur sera en effet donné la « possibilité de descendre du bus, à la demande, entre deux arrêts » et ce, « au plus près de leur domicile ». Toutefois, certaines modalités doivent encore être étudiées. Notamment l’identification des secteurs pouvant bénéficier du service, la situation du conducteur qui est entièrement « responsable » lorsqu’une personne quitte son véhicule entre deux arrêts et aussi la façon dont une femme signifiera sa volonté de descendre du bus.
Une réussite à Nantes
Dans le cadre du plan national de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun, Nantes a testé un système identitique, mais à destination de tous les usagers. A partir de 22 h 30, hommes et femmes pouvaient ainsi, après l’avoir demandé de vive voix auchauffeur, descendre des bus de la Semitan. Mardi, l’entreprise qui gère le réseau de transports en commun dans l’agglomération nantaise a précisé auprès de 20 Minutes n’avoir constaté « aucun abus » depuis sa pérennisation en mai 2016. « C’est une très bonne initiative car les derniers transports font encore trop peur aux femmes et cela limite leur temps de marche la nuit, dans la rue », commente Alma Guirao. Cette Parisienne a créé HandsAway, une application qui permet aux femmes d’alerter, de témoigner et d’échanger autour des agressions sexistes subies dans les transports. Si elle est concluante, l’expérimentation francilienne pourrait être étendue à tout le réseau Noctilien. Alam Guirao, elle, songe déjà à « des solutions d’actions pour le chemin jusqu’au domicile ».