Emery bien qui rira le dernier
Le coach du PSG est porté aux nues après le succès face au Barça
Débarqué à Paris avec pour principale qualité d’avoir claqué trois Ligues Europa avec Séville, Unai Emery n’a pas séduit tout le monde immédiatement. Une méthode nouvelle, des résultats mitigés contre les grandes équipes, des choix discutables… Mais tout ça n’était que pour mieux humilier le Barça, mardi (4-0), en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Trois analystes vidéos Gloire aux joueurs, c’est entendu, mais gloire surtout à Emery. Le Basque bondissant a été recruté pour ces soiréeslà. Mardi soir, tous ses paris se sont révélés payants : Rabiot a été étincelant en sentinelle, Kimpembe a fait du hachis parmentier avec Suarez et Messi, Kurzawa et Meunier se sont transformés en murailles défensives… Après le match, Emery a reçu une flopée de compliments. Ses joueurs auraient pu lui faire une déclaration d’amour pour fêter la Saint-Valentin en plus de la victoire, qu’ils n’auraient pas hésité. « Le staff avait fait un boulot exceptionnel, ils ont énormément préparé ce match », a reconnu Blaise Matuidi. » Le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, a aussi tenu à féliciter son entraîneur : « Le coach connaissait très bien le Barça. Il a fait beaucoup de vidéos. Je suis très fier de lui. » L’Espagnol planche sur cette confrontation depuis le tirage au sort. L’Equipe racontait mercredi qu’il a passé ses journées sur des vidéos ces dernières semaines, aidé par l’analyste vidéo du PSG hand en plus de ses assistants habituels, Victor Manas et Adrien Tarrascon. Emery avait misé en particulier sur deux facteurs pour déstabiliser Barcelone. Un pressing étouffant d’emblée, et des attaques orientées sur le côté de Sergi Roberto, le maillon faible de l’équipe de Luis Enrique. Son plus grand mérite est d’avoir convaincu ses joueurs de le suivre là-dessus. Il aura fallu du temps, mais mardi, on a vu pour la première fois l’intensité des années sévillanes d’Unai Emery dans ce PSG.