Après le conseil national de son parti, Sarkozy apparaît de plus en plus isolé
L’ancien président ne convainc pas sa famille politique
Un boycott marquant. Plusieurs ténors des Républicains ont refusé d’assister dimanche au discours de Nicolas Sarkozy lors du conseil national du parti. Ce désaveu souligne à quel point son autorité est contestée au sein de son propre parti, à neuf mois de la primaire. L’ancien président a présenté dimanche un texte destiné à être transformé en « projet collectif » pour 2017. Mais certains ténors de la droite ne l’entendent pas de cette oreille et n’ont pas apprécié de se voir imposer ce projet. Ils ne sont pas dupes de la stratégie de Sarkozy qui espère que ce texte lui donnera un supplément de légitimité pour la primaire. Loin dans les sondages Preuve du manque d’autorité du président des Républicains, Luc Chatel ne s’est pas imposé avec une grand marge face à Michèle Alliot-Marie (55,3 % des votes contre 44,7 %) samedi pour prendre la présidence du conseil national du parti. Il avait pourtant le soutien direct de Sarkozy. « Chatel aurait dû faire au moins deux tiers des voix ou les trois-quarts, assure le député Phi- lippe Gosselin au Monde. Cela montre que le président des Républicains ne tient pas vraiment le parti. » Malgré ses efforts pour apparaître comme le chef de file, Nicolas Sarkozy n’y parvient pas. Un sondage BVA pour Orange et iTELE publié samedi montre qu’Alain Juppé, qui a reçu dimanche le soutien de Jean-Pierre Raffarin, est toujours largement favori pour représenter la droite à l’élection présidentielle de 2017. Le maire de Bordeaux convainc 48 % des sympathisants, contre 20 % pour Nicolas Sarkozy et 11 % pour François Fillon et Bruno Le Maire.