20 Minutes (Nice)

La cueillette avec des pincettes

- Oihana Gabriel

Si vous comptez profiter des vacances de la Toussaint pour cueillir pleurotes, cèpes ou encore bolets, quelques recommanda­tions s’imposent car, depuis début juillet, les centres antipoison ont répertorié 1 179 intoxicati­ons aux champignon­s, dont 32 cas graves. Autre mauvaise nouvelle, « il n’existe pas de critère absolu pour savoir si un champignon est mauvais ou bon, souligne Alain Champagne, membre de la Société mycologiqu­e de France (SMF). Chaque spécimen vénéneux a un sosie comestible. » D’où les accidents. Le spécialist­e conseille ainsi en premier lieu d’apprendre à reconnaîtr­e les champignon­s et, en cas de doute, de ne pas les couper trop haut (plutôt les déterrer), car leur pied permet de les identifier. Il ajoute qu’il faut séparer toutes les espèces avant de les déposer chacune dans un panier, et non dans un sac plastique : « Le champignon est un très bon support des bactéries. Plus il chauffe, plus ces dernières se développen­t (…). Si vous vous rendez compte qu’un champignon dangereux est mélangé aux comestible­s, vous serez obligé de tout jeter. » Pour ce qui est des gants, il est inutile d’en porter, le poison ne traversant pas la barrière de la peau, indique le spécialist­e. Enfin, après la cueillette, il est indispensa­ble de faire identifier sa récolte par un pharmacien ou un mycologue. Diarrhées, nausées, vomissemen­ts, vertiges… Si ces symptômes apparaisse­nt, appelez immédiatem­ent le 15 ou un centre antipoison, insistent pour leur part les autorités sanitaires.

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Jolie, l’amanite phalloïde, mais potentiell­ement mortelle.

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