Hold-up à visage découvert
Des millions d’euros de diamants dérobés mercredi à Cannes
Il s’est présenté comme un client lambda, le visage découvert, simplement caché par une paire de lunettes de soleil. Un homme d’une trentaine d’années était activement recherché mercredi après le braquage, dans la matinée, de la bijouterie Harry Winston, sur la Croisette. Le malfaiteur, qui a opéré sans violence, a pu repartir à pied avec près de 15 millions d’euros de bijoux en diamants, selon une estimation communiquée par le parquet de Grasse. « Ce n’est qu’une fois après être rentré dans la boutique qu’il a sorti une arme et un objet qui pourrait ressembler à une grenade », a détaillé à 20 Minutes une source policière.
Cela « aurait dû être évité »
Le malfaiteur a ensuite contraint les employés de l’établissement à remplir un sac avec les parures présentes dans les vitrines. Le voisinage n’a pas été alerté, aucun coup de feu n’ayant été tiré, a également précisé cette même source. L’enquête, confiée à la PJ de Nice, se concentre notamment sur les images de vidéosurveillance de la ville de Cannes. Le maire David Lisnard a estimé dans un communiqué que « ce cambriolage aurait pu et dû être évité ». L’élu Les Républicains demande au gouvernement « le droit d’utiliser les logiciels de reconnaissance biométrique » qui auraient, selon lui, « permis de tracer et d’interpeller immédiatement le cambrioleur ». « Aucune raison sérieuse, juridique, ne s’oppose à ce que le gouvernement nous autorise enfin, sous contrôle judiciaire, à utiliser cette technologie efficace », a-t-il estimé. L’année dernière, la cité des festivals n’a connu qu’à un seul vol à main armée.