L’intoxication au monoxyde guette les foyers
Incolore et inodore, le monoxyde de carbone peut être mortel
Qui dit grand froid dit chauffage poussé à fond. Avec, à la clé, un risque accru d’intoxication au monoxyde de carbone. 20 Minutes fait le point sur ce gaz hautement toxique qui provoque, chaque année en France, une centaine de décès.
Qu’est-ce que le monoxyde de carbone ?
Le monoxyde de carbone provient d’une mauvaise utilisation d’appareils ou moteurs à combustion fonctionnant au bois, au charbon, au gaz, à l’essence, au fioul ou à l’éthanol (chaudières, cheminées et inserts, appareils de chauffage, groupes électrogènes, certains barbecues…) Favorisées par une aération insuffisante, les intoxications à ce gaz ont lieu dans leur grande majorité au domicile. Le problème majeur est que le monoxyde de carbone est « inodore, incolore et non irritant ; il est donc très difficile à détecter », précise le commandant Nathalie Crispin, porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
Quels sont les symptômes d’une intoxication ?
Après avoir été respiré, le gaz se fixe sur l’hémoglobine et prend la place de l’oxygène dans le sang. Les symptômes d’une intoxication, qui varient en fonction de la durée d’exposition, vont des maux de tête, nausées et étourdissements jusqu’à une paralysie musculaire et la confusion mentale. Dans les cas les plus graves, l’intoxication au monoxyde de carbone peut, en quelques minutes à peine, provoquer le coma, voire le décès.
Que faire en cas d’intoxication ?
« On commence par aérer la pièce où l’on se trouve en ouvrant portes et fenêtres, avant d’alerter les secours, recommande le commandant Nathalie Crispin. Puis on évacue au plus vite les locaux où l’on se trouve. » Avant de regagner les lieux, on attend d’avoir reçu l’avis d’un professionnel.
Quels réflexes adopter ?
Plusieurs réflexes s’imposent : aérer son intérieur dix minutes chaque jour, même en cas de grand froid, ne pas obstruer les ventilations, faire réviser son chauffe-eau et ses installations de chauffage, faire ramoner les conduits de cheminée et, surtout, ne pas utiliser de manière constante un chauffage d’appoint. « Enfin, conclut le commandant Crispin, il est conseillé de placer à proximité de son chauffe-eau un détecteur de monoxyde de carbone. »