Si tu manges des tacos, t’as tout compris
Les enseignes de l’en-cas mexicain se développent
Comme des petits pains ou plutôt comme des galettes de maïs, difficile de manquer les enseignes de tacos à Nantes, tant ce plat d’origine mexicaine à base de viande et de sauce fait un tabac. Symbole de cet engouement, une longue banderole noire dépliée le long du trottoir devant O’Tacos pour marquer la file d’attente : « Depuis l’ouverture l’an dernier, on n’a pas de période de creux. C’est un vrai succès » précise Christopher Benjamin, manager. Les raisons de cette frénésie culinaire? « On choisit ce que l’on veut mettre dans son sandwich. C’est comme au Subway, sauf que ce dernier ne dispose pas de tous les aliments.
« Quand je vois des tacos servis avec des frites, cela me fait doucement rire. » T. Melara, gérant de Tacos Tac
Et cela nourrit mieux qu’un kebab ou qu’un fast-food ordinaire. Enfin c’est rapide, en trois ou quatre minutes on est servi », affirme une habituée des lieux, Naoual Bourayou. Un triomphe dont se sont emparés justement les kebabs et d’autres enseignes. C’est là où le bât blesse pour le gérant de Tacos Tac, Thomas Melara : « Je suis d’origine hondurienne, pays d’Amérique centrale. Quand je vois des tacos servis avec des frites, cela me fait doucement rire. La recette est simple : une galette de 15 cm garnie avec du porc, du poulet ou du boeuf. Un peu de fromage et des haricots. Sans être puriste, il n’y a pas de frites ou de sauce samouraï dans un vrai plat latino-américain. Pour moi, ce sont des fakes. » Chaque enseigne reprend le taco à sa sauce, le revisite. Ce qui prouve la force de cet effet de mode pour Christopher Benjamin : « Chacun a sa clientèle, il n’y a pas de guéguerre entre les différentes enseignes ou franchises. » Pas de conflit larvé donc entre les différents restaurants, simplement une vraie possibilité commerciale de surfer sur un phénomène qui a décidément le vent en poupe.