Etienne Daho, parrain de l’événement, en pince pour le vinyle
Etienne Daho, parrain des Disquaires Days 2020, confie à «20 Minutes» sa passion pour les disques
Parrain, c’était un rôle qu’Etienne Daho ne pouvait pas refuser. Le chanteur n’a pas hésité quand les Disquaires Days lui ont proposé d’associer son image à l’événement, dont l’édition 2020 commence samedi (lire l’encadré). L’idée étant de célébrer les disquaires indépendants, les organisateurs avaient trouvé le parfait prétendant.
« Je suis un amoureux du vinyle, c’est grâce à ce support que j’ai découvert la musique, glisse le chanteur de 64 ans à 20 Minutes. Pour moi, c’est un objet magique, précieux, assez rare, qui ramène au côté artisanal de la musique qu’on a un peu oublié. »
La bande-son de sa vie
Etienne Daho éprouve le frisson du microsillon. Il confie s’être énamouré de certains disques rien qu’en admirant leur pochette, dont il parle comme autant de « rencontres » : « Dès que je passe devant un magasin de disques, je ne peux pas m’empêcher d’entrer. Je suis irrésistiblement attiré. J’adore ça, j’adore chercher, la possibilité d’avoir des surprises. » On imagine les boums et les bangs agitant son coeur de passionné. Mais qu’on ne lui parle pas de rapport fétichiste… « Je suis plutôt complétiste », corrige-t-il. Il explique : « Quand j’aime un artiste, je veux tout acheter. J’ai besoin de comprendre son cheminement. » Etienne Daho poursuit sa trajectoire musicale avec la sortie vendredi de Surf, un 33 tours uniquement disponible chez les disquaires indépendants. L’origine de ce projet, un album de reprises de standards tels que Moon River ou Falling in Love, remonte à 2004. L’artiste voulait interpréter à sa manière la bandeson de sa vie : «Ces chansons me racontent. Je les aime tellement que j’ai l’impression de les avoir écrites.» A l’époque, la maison de disques n’y a accordé « aucun intérêt » et il a fini par laisser tomber.
Le chanteur a donc profité des Disquaires Days pour le concrétiser. Il a enregistré à nouveau 90 % des morceaux et choisi de prendre la photo utilisée à l’époque pour illustrer la pochette : « C’est une telle joie que ce disque existe enfin. Quand je l’ai eu entre les mains, ça a été un moment d’émotion », glisse-t-il avec les intonations de dandy timide qu’on lui connaît. Surf, bébé musical de dix titres, va donc désormais pouvoir vivre sa vie chez les « complétistes », fétichistes et autres amoureux du vinyle.