Service minimum pour les Phocéens
L’Olympique de Marseille s’est donné un peu d’air en L1, après une victoire face à Bordeaux (1-0)
Dans un Vélodrome qui sonnait creux, à cause d’un huis clos infligé par la LFP, les Marseillais ont fait le boulot. Après une mauvaise série en championnat, ils ont battu une très faible équipe de Bordeaux (1-0), rapidement réduite à dix. De quoi donner un tout petit peu d’air aux Olympiens, qui reviennent septièmes de L1, avant d’aller affronter Dijon vendredi.
La défense remet l’OM d’attaque. Après son match délicat face à Reims (2-1) samedi, Rudi Garcia avait décidé de laisser Rolando sur le banc. Place à la jeunesse avec Caleta-Car (22 ans), très décrié depuis le début de saison, et Kamara (19 ans). Les deux minots ont rempli le contrat. Pas trop inquiétés derrière, ils se sont même permis d’apporter offensivement : c’est grâce à eux que l’OM s’est imposé. Après une frappe de Caleta-Car sur coup franc, repoussée en corner par Costil, Kamara est venu couper une déviation de Germain pour tromper le portier juste avant la mi-temps. Le retour du samouraï Sakai, après un mois à disputer la Coupe d’Asie, a également fait beaucoup de bien à l’OM. Le Japonais aurait même pu marquer d’une magnifique tête à la 30e.
Bordeaux, qu’est ce que c’est faible. Six cadres absents du côté de l’OM, un Stade Vélodrome vide et des Olympiens qui ne parvenaient plus à gagner… Bordeaux avait une occasion en or pour venir s’imposer à Marseille, chose qu’ils n’ont plus faite depuis dix ans. Les Girondins ont pourtant été largement dominés durant tout le match. L’expulsion rapide de Kalu à la 20e, pour un tacle totalement inutile, bien qu’involontaire, n’a évidemment pas arrangé les choses. Malgré un léger mieux en seconde période, illustré par une frappe sur la barre de Kamano, les Bordelais ont manqué l’occasion de revenir à la hauteur de leur adversaire du soir au classement. Et le contenu, indigeste dans la foulée des précédents matchs, est de plus en plus inquiétant.
Les Olympiens, incapable de tuer le match. En supériorité numérique, avec une nette domination, l’OM est resté à portée des Girondins. La faute à un milieu de terrain pas assez entreprenant après le repos. Si Ocampos a encore été plein d’énergie, trop d’erreurs techniques sont venues gâcher des occasions. Sanson, à l’image de ses derniers matchs a encore été moyen, tout comme Sarr. Replacé à l’aile, il a multiplié les centres sans réussite. Germain, dans un système à deux attaquants, a été, lui, plutôt à son avantage, avec des décrochages précieux.