Paris 2024, la victoire posthume de la présidence Hollande
C’était le 7 septembre 2013. Au moment où le CIO choisissait Tokyo
comme ville hôte des Jeux 2020, François Hollande lançait officieusement la candidature de Paris pour les JO 2024. Par la règle de l’alternance des continents, la capitale française devenait une solution crédible. « Son obsession, c’est la jeunesse, les générations futures, avance Nathalie Iannetta, conseiller sportif du président à partir de 2014. Il a tout de suite compris l’intérêt d’organiser les JO, au-delà des quinze jours de compétition. Les Jeux sont un puissant vecteur de transformation. » François Hollande a ouvert très vite le dossier JO après son arrivée au pouvoir, en mai 2012. Tout frais élu président, François Hollande débarque à Londres pour les Jeux. Stades pleins, ambiance géniale, contacts avec les athlètes, il en repart conquis. Et veut que la France se reconstruise une ambition olympique, à la condition d’y aller unie derrière ses sportifs. En novembre 2014, le président se dit publiquement « favorable » à une candidature des Jeux, trois mois avant qu’Anne Hidalgo, plutôt réticente au début, ne le suive définitivement. Et face aux inquiétudes du CIO après les attentats qui ont frappé la France, le président, interrogé par la presse étrangère aux Jeux de Rio, se veut rassurant : « Maintenir la candidature après les attentats avait encore plus de sens, rappelle Nathalie Iannetta. C’était un bras d’honneur à tous ces événements. »