Tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac...
Le nom du Premier ministre, la composition de l’équipe gouvernementale... En suscitant l’attente, Emmanuel Macron impose son propre rythme.
Emmanuel Macron joue-t-il avec nos nerfs? Lundi, le temps s’est étiré plus que de raison avant que ne soit officiellement dévoilé le nom du Premier ministre. Mardi, alors que devait être dévoilée en fin de journée la composition complète du gouvernement, décision a été prise de reporter l’annonce à ce mercredi (lire ci-dessous). Comment analyser ces annonces tardives ? « La version officielle, c’est que le nouveau chef de l’Etat se pose en maître des horloges, c’est lui qui impose, à la presse notamment, son timing jupitérien », indique Philippe Moreau-Chevrolet, spécialiste de la communication politique et président de MCBG Conseil. En adoptant une posture de président « jupitérien » [« une référence à la mythologie romaine, où Jupiter est le maître des autres dieux et de tous les êtres vivants », expliquait le chercheur Bruno Cautrès dans notre édition de lundi], Emmanuel Macron cherche à « restaurer la solennité de la fonction présidentielle ». Quant au timing des annonces officielles, « le président doit le gérer en fonction de l’impact qu’il veut leur donner, complète le politologue Thomas Guénolé. Il y a deux vagues d’attention différentes dans une journée, sur le plan médiatique. Celle des journaux télévisés de 13 h et 20 h et, si l’on est dans la communication moderne, celle de la publication des contenus sur les réseaux sociaux, où il faut donner l’information au plus tôt. »