20 Minutes (Lille)

Un détenu radicalisé interpellé et sa compagne tuée

Deux surveillan­ts de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) ont reçu des coups de couteau. La compagne du prisonnier est morte

- Jérémy Vial

Les forces de l’ordre ont lancé l’assaut final, en fin de journée, mardi. Après l’agression de deux gardiens de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), le détenu radicalisé Michaël C. a été interpellé. Blessée dans l’assaut, sa compagne, qui serait enceinte, n’a pas survécu. Tous les deux étaient munis d’armes blanches.

« Venger » Chekatt

L’agresseur et sa compagne étaient retranchés depuis mardi matin dans une unité de vie familiale (UVF), conçue pour permettre aux familles de se retrouver. Mardi, vers 9 h45, Michaël C. avait attaqué deux surveillan­ts avec un couteau, les blessant au thorax et au visage, en criant « Allahou akbar », selon un délégué syndical FO. Les jours des deux surveillan­ts ne sont pas en danger, d’après la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, qui s’est rendue sur place. Les équipes régionales d’interventi­on et de sécurité de Rennes et le Raid sont arrivés dans la journée au centre pénitentia­ire. Deux hélicoptèr­es de l’armée de terre se sont également posés à quelques dizaines de mètres de la prison, ainsi qu’un hélicoptèr­e du Samu.

A la mi-journée, Nicole Belloubet avait qualifié cet acte d’«attaque terroriste ». Selon le procureur de la République de Paris, le détenu a affirmé « vouloir venger » Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg. Converti à l’islam en 2010, Michaël C. purge une peine de trente ans de réclusion pour la séquestrat­ion suivie de la mort d’un homme de 89 ans, en 2012. Mardi, peu avant 22 h, trois gardes à vue étaient en cours.

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Les jours des deux surveillan­ts agressés ne sont pas en danger.

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