20 Minutes (Bordeaux)

Clément-Pichon passe au bio face à la polémique

Un projet de collège près des vignes suscite l’opposition de parents d’élèves

- Elsa Provenzano

Une bien bio réponse. Jean-Claude Fayat, propriétai­re du château Clément-Pichon à Parempuyre en Gironde, a annoncé mercredi à nos confrères de Sud Ouest, que la propriété allait se convertir à l’agricultur­e biologique. Une façon de désamorcer la polémique.

Un projet de collège de 900 élèves est prévu par le départemen­t de la Gironde sur une parcelle proche des vignes du château et un collectif de parents s’est opposé au projet, craignant les risques sanitaires liés à l’exposition aux pesticides des adolescent­s. « C’est un signal fort donné par ce grand château, réagit Ludovic Coutant, membre du collectif de Parents d’enfants scolarisés sur la commune de Parempuyre. Jean-Claude Fayat a pris conscience du risque pour la santé de nos enfants et je n’imagine pas une seconde qu’il n’ira pas au bout de ce qu’il annonce. » La conversion, qui devrait s’étaler sur trois ans, concernera en premier lieu les cinq hectares les plus proches de l’établissem­ent puis sa totalité, soit 25 hectares.

Tout n’est pas réglé pour autant, car le château ne voit pas d’un bon oeil l’installati­on d’un collège à proximité de son bel édifice du XIVe siècle. Il explique à Sud Ouest qu’il entend attaquer le plan local d’urbanisme (PLU), car ce terrain qui lui appartenai­t auparavant devait être inconstruc­tible. « Je ne suis pas juriste mais il me semble que le PLU n’est plus attaquable, les délais de recours sont passés », commente Christine Bost, première vice-présidente (PS) du départemen­t.

Un retard modéré annoncé

L’idée d’une reconstruc­tion in situ du collège de Parempuyre, après destructio­n de l’ancien établissem­ent, et de l’installati­on d’ une piste d’athlétisme et des bâtiments provisoire­s du collège sur le site litigieux (puisque les travaux ne peuvent avoir lieu en site occupé) est étudiée par les services du départemen­t. Le choix devrait intervenir d’ici un mois maximum et si c’est ce choix qui est fait, le départemen­t n’envisage pas plus d’un an de retard.

Le château Clément-Pichon, contacté par 20 Minutes, n’a pas répondu à nos sollicitat­ions.

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Le château Clément-Pichon.

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