Clément-Pichon passe au bio face à la polémique
Un projet de collège près des vignes suscite l’opposition de parents d’élèves
Une bien bio réponse. Jean-Claude Fayat, propriétaire du château Clément-Pichon à Parempuyre en Gironde, a annoncé mercredi à nos confrères de Sud Ouest, que la propriété allait se convertir à l’agriculture biologique. Une façon de désamorcer la polémique.
Un projet de collège de 900 élèves est prévu par le département de la Gironde sur une parcelle proche des vignes du château et un collectif de parents s’est opposé au projet, craignant les risques sanitaires liés à l’exposition aux pesticides des adolescents. « C’est un signal fort donné par ce grand château, réagit Ludovic Coutant, membre du collectif de Parents d’enfants scolarisés sur la commune de Parempuyre. Jean-Claude Fayat a pris conscience du risque pour la santé de nos enfants et je n’imagine pas une seconde qu’il n’ira pas au bout de ce qu’il annonce. » La conversion, qui devrait s’étaler sur trois ans, concernera en premier lieu les cinq hectares les plus proches de l’établissement puis sa totalité, soit 25 hectares.
Tout n’est pas réglé pour autant, car le château ne voit pas d’un bon oeil l’installation d’un collège à proximité de son bel édifice du XIVe siècle. Il explique à Sud Ouest qu’il entend attaquer le plan local d’urbanisme (PLU), car ce terrain qui lui appartenait auparavant devait être inconstructible. « Je ne suis pas juriste mais il me semble que le PLU n’est plus attaquable, les délais de recours sont passés », commente Christine Bost, première vice-présidente (PS) du département.
Un retard modéré annoncé
L’idée d’une reconstruction in situ du collège de Parempuyre, après destruction de l’ancien établissement, et de l’installation d’ une piste d’athlétisme et des bâtiments provisoires du collège sur le site litigieux (puisque les travaux ne peuvent avoir lieu en site occupé) est étudiée par les services du département. Le choix devrait intervenir d’ici un mois maximum et si c’est ce choix qui est fait, le département n’envisage pas plus d’un an de retard.
Le château Clément-Pichon, contacté par 20 Minutes, n’a pas répondu à nos sollicitations.