La direction de Ford ne recule pas face aux syndicats
La grosse manifestation des salariés de Ford à Blanquefort, vendredi dans les rues de Bordeaux, n’a pas fait bouger d’un pouce la position de la direction de l’usine. A l’issue du comité de suivi qui se tenait à la préfecture dans l’aprèsmidi, et qui réunissait syndicats, élus, Etat et direction, celle-ci a affirmé dans un communiqué « ne voir aucune opportunité de production à plus long terme [que 2019] ». Elle confirme ainsi son intention de se désengager du site de Blanquefort, annoncée le 27 février dernier et qui a fait bondir les syndicats.
Recherche de repreneur
La direction de Ford ne prend même aucun risque quant à la poursuite de l’activité jusqu’en 2019 : « les projections actuelles de volumes de production sont saines jusqu’au cours de 2019 ce qui devrait permettre la poursuite de l’activité et des emplois associés bien que cela dépende de la demande du marché. » Pour elle, l’avenir du site industriel de Blanquefort passe par un repreneur. « Nous rappelons notre engagement à travailler étroitement avec toutes les parties prenantes afin de rechercher un repreneur potentiel intéressé par le site et engagé à proposer une solution viable et pérenne pour le site. » Les syndicats se refusent pourtant à « la fatalité du retrait de Ford », et c’est ce mot d’ordre qui a réuni vendredi plusieurs centaines de personnes - salariés et élus locaux - dans les rues de Bordeaux. Même si, dans les rangs, plusieurs salariés semblent se résigner. « Cette fois-ci, ils veulent vraiment partir, constate Patrice Perez, trente ans d’ancienneté. Mais s’ils partent sans rien nous donner, il y aura de la casse, ça c’est sûr. Il ne nous reste plus que cela. »