La BST, police des zones sensibles
Avec trois de ses agents mis en examen pour violences volontaires en réunion et un quatrième pour viol, la brigade spécialisée de terrain (BST) est sous le feu des projecteurs depuis la violente interpellation de Théo à Aulnay-sous-Bois, le 2 février. A l’origine, il s’agit d’une police de proximité.
Son champ d’action. Mises en place en 2010 par Brice Hortefeux, à l’époque ministre de l’Intérieur, ces brigades remplaçaient les Uteq (unités territoriales de quartier). Avec un champ d’action plus étendu, les BST sont affectées à une zone et non plus à un quartier. Il existe 42 unités en France (hors du secteur de la préfecture de Paris).
Ses missions. Les agents se déplacent toujours par petits groupes et en tenue. Ces unités armées ont deux objectifs majeurs : lutter contre la petite délinquance et le trafic, tout en créant des liens de confiance avec la population.
Sa composition. L’agent doit être titulaire (soit un an après l’Ecole de police). L’admission est basée sur le volontariat des policiers. Les dossiers sont examinés et les agents de la BST sélectionnés sont détachés de Police secours pour être dédiés à une « zone sensible ».
La formation. Elle dure trois semaines pendant lesquelles les agents apprennent à utiliser les armes à leur disposition (bâtons, grenades de désencerclement…) et suivent un cours de sensibilisation aux violences urbaines.