La Côte d’Ivoire aspire à moderniser son dispositif
Sidi Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques, a invité les États africains à réinventer le système de gestion des pêches. Il s’exprimait le 7 mai, à l’occasion de l’accueil du navire de recherche Fridtjof Nansen du gouvernement norvégien, en escale au quai céréalier du Port autonome d’Abidjan.
La présence de ce bateau en Côte d’Ivoire vise à évaluer les ressources halieutiques dans les eaux sous-juridiction nationale et transfrontalière. Plusieurs experts issus du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique ; le Ciapol ; le Centre de recherche océanographique (Cro), prendront part à cette évaluation. Une visite programmée par la Fao en partenariat avec l’Institut de recherche marine de Norvège. « Nous lançons un appel à la recherche scientifique et aux services à s’approprier les résultats de cette campagne afin de l’exploiter avec efficience pour nous aider à orienter nos politiques afin de prendre les mesures adéquates pour la conservation et la préservation du patrimoine halieutique marin », a souhaité le ministre. Il a ajouté que cette opération d’évaluation s’inscrit dans le cadre de la Politique de développement d’élevage et des ressources halieutiques (Ponadepa 2022-2026) qui exige la prise de mesures de conservation et de protection des ressources halieutiques et des écosystèmes marins. Le ministre a rappelé que la Côte d’Ivoire met en oeuvre depuis 2023, le repos biologique annuel. « Cette initiative va s’étendre cette année à l’ensemble des plans d’eau du pays », a-t-il annoncé.
Sidi Touré a, par ailleurs, exprimé sa gratitude à la Fao et au royaume de Norvège pour leur soutien multiforme à la Côte d’Ivoire dans sa quête d’asseoir une politique de gestion durable de ses ressources halieutiques. Bien avant, Attaher Maiga, représentant de la Fao, s’est félicité de cette évaluation qui vise à développer la pêche et la sécurité alimentaire.
Il a précisé que ce navire de recherche apporte un soutien aux pays partenaires, notamment le Ghana, le Bénin afin qu’ils puissent renforcer leurs capacités de recherche en collectant des données et des informations liées à la pêche, notamment sur la sécurité alimentaire en mer, les valeurs nutritionnelles.