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Sept films à voir au Festival Fantasia

- Charles Rioux

La 28e édition du Festival Fantasia débute jeudi à Montréal, où seront pré‐ sentés jusqu’au 4 août des centaines de films issus des quatre coins du monde. Mitch Davis, directeur ar‐ tistique et l'un des pro‐ grammateur­s du festival, nous fait sept suggestion­s de films incontourn­ables à voir provenant du Canada, du Kazakhstan, du Guate‐ mala, de la France, du Royaume-Uni et des ÉtatsUnis.

Jour de chasse

Blanc (Canada)

Jour de chasse est le pre‐ mier long métrage de la réali‐ satrice québécoise Annick Blanc, qui a signé par le passé plusieurs courts mé‐ trages, dont La couleur de tes lèvres (2018). Le film met en vedette Nahéma Ricci dans le rôle principal, cinq ans après sa révélation dans Antigone de Sophie Deraspe.

Synopsis : Nina, une tra‐ vailleuse du sexe, est aban‐ donnée en pleine forêt. Elle se réfugie auprès d’un groupe d’hommes turbulents qui la soumettent à un vote à l’aveugle pour décider de son sort. Alors que le week-end sombre dans un chaos mar‐ qué par l’alcool et les drogues, Nina doit reconsidé‐ rer jusqu’où elle est prête à aller pour faire partie de la meute.

- Annick

C’est un premier long mé‐ trage phénoménal. La distri‐ bution est incroyable et la mise en scène crée une ten‐ sion sans relâche, explique Mitch Davis. Le film a eu sa première mondiale à South by Southwest et les critiques ont été dithyrambi­ques. Na‐ héma Ricci y interprète le rôle de sa carrière.

Où et quand? Le jeudi 4 août à 19 h à l’Auditorium des diplômés de la SGWU (Théâtre Hall).

Steppenwol­f - Adilkhan Yerzhanov (Kazakhstan)

Steppenwol­f est le dernier long métrage du prolifique réalisateu­r Adilkhan Yerzha‐ nov, originaire du Kazakhs‐ tan, un pays dont la scène ci‐ nématograp­hique est en plein essor, selon Mitch Da‐ vis. Présenté en première mondiale à Rotterdam en dé‐ but d’année, le thriller d’ac‐ tion a reçu deux prix au Festi‐ val internatio­nal du film fan‐ tastique de Bruxelles en avril.

Synopsis : Dans une ville rongée par la violence, Ta‐ mara est à la recherche de son jeune fils, kidnappé pen‐ dant une émeute. Elle fera appel à Brajyuk, un ancien détective aux tendances psy‐ chopathes dont les mé‐ thodes d’interrogat­ion sont particuliè­rement brutales. Malgré leurs différends, ils af‐ fronteront ensemble les pé‐ rils d’un territoire apocalyp‐ tique du Kazakhstan.

C’est presque comme un

Mad Max du Kazakhstan, avec une perspectiv­e très ka‐ zakhe et un nihilisme postso‐ viétique, raconte Mitch Davis. C’est l’un des films d’action les plus troublants que j’ai vus depuis des années, et aussi l’un des mieux réalisés.

Où et quand? Le 27 juillet à 19 h et le 2 août à 15 h à la Salle J. A. de Sève.

Timestalke­r - Alice Lowe (Royaume-Uni)

Timestalke­r est le deuxième long métrage écrit et réalisé par l’actrice britan‐ nique Alice Lowe, après Pre‐ venge, une comédie d’hor‐ reur qui avait marqué les es‐ prits en 2016.

Synopsis Agnes, incar‐ née par Alice Lowe, assiste à une exécution publique en Écosse en l’an 1688, lors de laquelle son regard croise ce‐ lui d'un condamné à mort. En une seconde, elle réalise que c’est l’homme de sa vie. Juste avant de mourir abrupte‐ ment, la femme fait le voeu de le retrouver dans une pro‐ chaine vie. Elle se réincarne ensuite plusieurs fois à diffé‐ rentes époques (en 1793, en 1847), rencontran­t à chaque fois le même homme avant de mourir à nouveau, condamnée à répéter ses er‐ reurs.

C’est un film profond, qui est en même temps rempli d’un humour à la Monty Py‐ thon, avec des décors somp‐ tueux et une direction artis‐ tique complèteme­nt folle, ex‐

:

plique Mitch Davis. Alice Lowe déconstrui­t les codes de la comédie romantique, où les obsessions malsaines sont souvent idéalisées. C’est très amusant à regarder.

Où et quand? Le 31 juillet à 19 h à l’Auditorium des di‐ plômés de la SGWU (Théâtre Hall).

Rita - Jayro Bustamante (Guatemala)

Rita est le nouveau long métrage du réalisateu­r gua‐ témaltèque Jayro Busta‐ mante, qui a représenté son pays en 2021 pour l’Oscar du meilleur film étranger avec La Llorona. Le film est basé sur une histoire réelle boule‐ versante, où 41 jeunes femmes ont brûlé dans un orphelinat guatémaltè­que en 2017, au milieu d’une mani‐ festation contre les condi‐ tions inhumaines qui y ré‐ gnaient.

Synopsis : Rita, une jeune fille de 13 ans, fuit son père violent. Elle est placée dans un orphelinat géré par l'État. Son arrivée apporte une lueur d'espoir aux jeunes filles, qui lui parlent d'une prophétie selon laquelle un ange apparaîtra pour les libé‐ rer.

Ce n’est pas du tout un film graphique. Ça parle du pouvoir de l’amitié, et c’est raconté dans l’esprit du réa‐ lisme magique, explique Mitch Davis. Pour la distribu‐ tion, le réalisateu­r a fait ap‐ pel à des jeunes filles sans expérience de jeu, passant une centaine d’entre elles en audition. Elles créent une vé‐ ritable authentici­té.

Où et quand? Le 25 juillet à 18 h 50 à l’Auditorium des diplômés de la SGWU (Théâtre Hall).

Le comte de Monte-Cristo

- Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (France)

Cette nouvelle adaptation du classique d’Alexandre Du‐ mas, réalisée par les scéna‐ ristes du récent diptyque Les trois mousquetai­res (2023) Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte - met en vedette Pierre Niney dans le rôle-titre.

Synopsis Marseille, 1815. Edmond Dantès vient d’être promu capitaine et se prépare à épouser son amoureuse, Mercedes. Après avoir été trahi par des col‐ lègues jaloux, il pourrira plu‐ tôt dans le fond d’une geôle pendant 14 ans, où il rencon‐ trera l’abbé Faria, qui lui par‐ lera de l’emplacemen­t d’un trésor. Il parviendra finale‐ ment à s’échapper et à s’em‐ parer de la fortune des Tem‐ pliers avant de rentrer chez lui, prêt à exercer sa ven‐ geance longuement mûrie.

Le film a reçu une ovation de 12 minutes lors de sa pre‐ mière représenta­tion à Cannes. Les critiques sont très bonnes et le film semble être adoré de tous, observe Mitch Davis. C’est la première fois à Fantasia qu’il sera pré‐ senté hors de la France, un mois avant sa sortie en salles.

Où et quand? Le 19 juillet à 20 h à l’Auditorium des di‐ plômés de la SGWU (Théâtre Hall).

Shelby Oaks - Chris Stu‐ ckmann (États-Unis)

Shelby Oaks est le pre‐ mier long métrage du youtu‐ beur américain Chris Stuck‐ mann, l'un des critiques de cinéma les plus suivis de la plateforme. Le film d’horreur a battu un record en amas‐ sant cinq fois son objectif ini‐ tial sur la plateforme de so‐ ciofinance­ment Kickstarte­r.

Synopsis : Mia recherche désespérém­ent sa soeur Riley à Shelby Oaks, en Ohio, après sa disparitio­n étrange pendant le tournage de la sé‐ rie d’investigat­ion Paranor‐ mal Paranoids, suivie par des millions de personnes sur YouTube. Alors que son ob‐ session s’intensifie, elle com‐ mence à se demander si le démon qui habitait l’enfance

:

de Riley est bel et bien réel.

C’est un film intéressan­t, qui est aussi excitant pour ce qu’il représente, le fait pour un youtubeur de pouvoir amener sa passion à un tout autre niveau, comme l’ont fait les frères Philippou avec Talk to Me l’an dernier, ex‐ plique Mitch Davis.

Où et quand? Le 20 juillet à 21 h 45 à l’Auditorium des diplômés de la SGWU (Théâtre Hall).

Voïvod: We Are Connected

- Felipe Belalcazar (Canada)

C’est un projet qui mijotait depuis longtemps et qui sera enfin dévoilé en même temps qu’une exposition sur le sujet à l’honneur : le groupe de métal québécois Voivod. Après des années de montage et de tournage, avec un accès illimité aux ar‐ chives du groupe, le docu‐ mentaire de Felipe Belalcazar résume avec passion les qua‐ rante ans de carrière de la formation de Jonquière.

C’est un très long docu‐ mentaire, qui a été conçu d’une manière obsessive. C’est fait de façon magnifique et c’est très émouvant, ré‐ sume Mitch Davis.

Où et quand? Le film sera présenté le 29 juillet à 21 h 15 à l’Auditorium des diplô‐ més de la SGWU (Théâtre Hall). L’exposition Voivod: Re‐ bel Robots sera présentée à la BBAM! Gallery le 29 juillet, de 16 h à 19 h, ainsi que le 30 juillet, de 12 h 30 à 18 h.

La programmat­ion com‐ plète et les billets pour les re‐ présentati­ons de Fantasia se trouvent sur le site du festi‐ val.

vont se tuer et ça, c'est dans le même show, puis ça a rap‐ port avec nous autres, a-t-il exprimé.

Et ce qu'ils ont fait avec Le feu sauvage… Oh là là, je pense que je ne dormirai pas beaucoup cette nuit, je vais passer juste à ça, c'était écoeurant!

André Ducharme

L’oeuvre a aussi rejoint Yves P. Pelletier d'une façon similaire. Une insolence sé‐ duisante qui nous ressem‐ blait à nos débuts, une es‐ pèce d'énergie de création, at-il relevé. Ils ont ri de nous, ils ont ri des années 80, ils ont ri du Cirque du Soleil, puis j'ai l'impression de voir un groupe uni qui faisait comme : “on va vous faire un show ce soir, on va décon‐ ner”.

J’ai hâte de revenir pour voir tous les détails, parce que tout le temps, je regar‐ dais à gauche et à droite.

Yves P. Pelletier

J'ai trouvé ça magnifique, fantastiqu­e. C'est athlétique et c'est touchant. C'est un spectacle qui m'a comblée.

Chantal Franke

Moi, si je parle, je vais pleurer, donc je pense comme mes amis. [...] J'ai trouvé ça extrêmemen­t tou‐ chant. C'est vraiment beau. Partir d'une petite gang d'une radio communauta­ire, puis se faire rendre hommage par une des plus grandes organi‐ sations de show au monde ce soir, c'est vraiment tou‐ chant, bouleversa­nt.

Richard Z. Sirois

J'ai été ému, j'ai été im‐ pressionné et j'ai ri. Surtout, j'ai ri de bon coeur à de nom‐ breuses reprises puis ça a tel‐ lement fait du bien.

Bruno Landry

The Cirque sera présenté à l’Amphithéât­re Cogeco jus‐ qu’au 17 août 2024.

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