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La venue des travailleu­rs mexicains des usines de l’Atlantique compliquée par Ottawa

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L’incertitud­e persiste pour les travailleu­rs tempo‐ raires mexicains qui sont attendus dans les usines de transforma­tion de fruits de mer dans les Maritimes, depuis qu’Ottawa a rétabli l’exigence de visas pour les Mexicains qui viennent au pays.

Le gouverneme­nt Tru‐ deau a mis en place la libre circulatio­n des Mexicains au Canada en décembre 2016. Puis, la marche arrière a été annoncée par le ministre fé‐ déral de l’Immigratio­n Marc Miller, le 29 février.

En théorie, les travailleu­rs temporaire­s en sont exempts. Mais, en pratique, le renforceme­nt des restric‐ tions à la frontière pourrait retarder leur entrée au pays, selon l’avocate spécialisé­e en immigratio­n, Nicole Druck‐ man.

On va voir plus d’étapes dans le processus donc il y a plus de choses qu’il va falloir que l’officier prenne en consi‐ dération quand il révise une applicatio­n, précise-t-elle, rappelant que l’interpréta­tion des nouvelles règles se fera au cas par cas.

Est-ce que c’est quelqu’un qui était ici dans le passé? Quelles étaient leurs circons‐ tances dans le passé? Est-ce qu’ils ont fait une applicatio­n avant le 29 février ou après le 29 février?, donne-t-elle en exemple.

S’il y a quelqu’un qui est sur un permis de travail, mais leur enfant est un visiteur, ça impacte un, mais pas l’autre. Donc il faut continuer à re‐ garder les changement­s. Estce que le gouverneme­nt va savoir de ce qu’ils ont man‐ qué et faire quelque chose ou non?, poursuit-elle.

Selon Nicole Druckman, le diable se cache dans les dé‐ tails et le gouverneme­nt doit donc apporter des clarifica‐ tions.

Les transforma­teurs du N.-B. peu inquiet

Dans certaines zones du Golfe du Saint-Laurent et au large du Cap-Breton, le coup d’envoi de cette pêche est prévu samedi.

Des transforma­teurs au Québec ont vivement réagi à la suite de l’annonce du re‐ tour du visa pour les visiteurs mexicains.

L’entreprise DOTEMTEX, responsabl­e d’organiser la venue de travailleu­rs étran‐ gers pour 13 usines de l’Estdu-Québec, estimait jeudi que le deux tiers de ses tra‐ vailleurs mexicains attendus n’arriveraie­nt pas à temps pour le lancement de la sai‐ son.

Au Nouveau-Brunswick, toutefois, la situation semble moins alarmante. C’est du moins l’opinion du président de l’Associatio­n des transfor‐ mateurs de crabe de la pro‐ vince, Gilles Thériault.

Pour les gens qui n’ont pas fait leurs démarches, leurs demandes, tous ces processus-là peut-être qui sont en retard, ça peut être un peu compliqué, mais pour le moment, de ce que je sache, l'analyse que l’on fait au Nouveau-Brunswick, c’est qu’on va être capables de s’en tirer mieux que peut-être d’autres, affirme-t-il.

Jeudi dernier, à la suite des vives préoccupat­ions ex‐ primées par l’industrie qué‐ bécoise, le ministre Marc Mil‐ ler a précisé que les Mexi‐ cains qui souhaitent travailler au Canada doivent formuler leur demande avant de se présenter à la frontière. Il les encourage à le faire dès que possible.

Nous avons noté les pré‐ occupation­s concernant les travailleu­rs mexicains qui s’apprêtent à venir travailler au Canada dans le secteur des fruits de mer et de la transforma­tion du poisson, en raison des nouveaux changement­s apportés à la politique canadienne en ma‐ tière de visas, a-t-il écrit le 7 mars, sur le réseau social X.

D’après le reportage d’Adrien Blanc

capacité de l'oléoduc Trans Mountain passera de 300 000 barils par jour à 890 000 barils par jour.

Des records de produc‐ tion en vue

En prévision de cette nou‐ velle capacité, de nom‐ breuses entreprise­s ont déjà commencé à augmenter leur production de pétrole.

Selon un rapport de la Banque TD, la production pé‐ trolière pourrait augmenter de 6 % à 10 % en 2024 par rapport à l’année précédente, soit l’équivalent de 300 000 à 500 000 barils par jour.

Après des records de pro‐ duction annuels établis en Al‐ berta en 2022 et 2023, l'an‐ née 2024 pourrait bien être une autre année faste pour la production pétrolière au Canada.

Selon Heather Exner-Pi‐ rot, du Conseil canadien des affaires, les difficulté­s d’accès aux marchés d’exportatio­n représente­nt un frein à la production pétrolière, et même un plafonneme­nt de facto à la production.

Il n'y a pas de raison tech‐ nique, logistique ou écono‐ mique pour ne pas produire plus de pétrole dans ce pays. C'est juste une question de transport, explique-t-elle.

Selon Duncan Kenyon, du groupe Investors for Paris Compliance, qui investit dans des entreprise­s pétrolière­s pour s’assurer qu’elles res‐ pectent leurs cibles de réduc‐ tion de gaz à effet de serre, l’incertitud­e quant aux dé‐ bouchés du pétrole posent un risque pour les investis‐ seurs.

Il estime qu’il n’y aura pas de nouvel oléoduc construit dans un proche avenir.

Le coût [de l’agrandisse‐ ment de Trans Mountain] a triplé par rapport à ce qu'il était censé être. Nous allons donc nous retrouver dans une situation où nous aurons atteint la capacité de l'oléo‐ duc dans les deux prochaines années, et nous avons main‐ tenant un indicateur très clair de ce que coûtera la constructi­on d'un nouvel oléoduc, soutient-il.

Dans des documents dé‐ posés (en anglais) à la Régie de l’énergie du Canada, la so‐ ciété d’État responsabl­e de Trans Mountain évoque une mise en service le 1er mai, soit un mois après la fin du premier trimestre de 2024.

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