Budget provincial : Drummondville rêve à son nouvel hôpital

Les attentes envers le bud‐ get du gouvernement du Québec sont nombreuses en Mauricie et au Centredu-Québec, notamment à Drummondville, qui espère que l’exercice budgétaire va contenir des fonds qui annonceront la construc‐ tion d’un nouvel hôpital dans la région.

La mairesse de Drum‐ mondville et préfète de la MRC de Drummond, Stépha‐ nie Lacoste, fait partie de ceux qui souhaitent que le gouvernement du Québec in‐ vestisse dans la construction de ce bâtiment, qu’elle juge crucial pour la pérennité du système de santé.

Plus on attend, plus on risque de se mettre en dan‐ ger d'avoir des bris de service dans la région. Donc j'ai de l'espoir, mais je n’ai surtout pas le choix de vouloir voir un bel hôpital inscrit au plan québécois des infrastruc‐ tures, dit-elle.

Mme Lacoste estime que la priorité du dossier du nou‐ vel hôpital de Drummond‐ ville a monté en haut de la pile auprès du ministère, no‐ tamment après la visite du ministre de la Santé.

Le ministre Dubé est venu constater sur le terrain à quel point l'hôpital est désuet, à quel point ce n'est plus fonc‐ tionnel. Le message qu’il nous a lancé, c’est qu’on a une équipe exceptionnelle, si je leur donnais des infra‐ structures modernes, elle fe‐ rait des miracles dans la ré‐ gion, dit-elle.

Le dossier de la désué‐ tude de l’hôpital de Drum‐ mondville est un problème documenté dans la région, cet établissement de santé est notamment connu pour de fréquents problèmes d’in‐ filtration d’eau, qui ont été codifiés dans le langage des travailleurs.

De l’humidité qui peut être un danger contre les pa‐ tients.

Il faut lutter contre les moisissures. On a des gens vulnérables qui viennent se faire soigner, donc ça devient une problématique im‐ mense, dit-elle.

Elle rappelle qu’une simple rénovation de l’hôpital ne suffirait pas non plus.

L'hôpital a été construit pour une population d'à peu près 40 000 personnes. À Drummondville, nous sommes rendus à 83000 dans la région. Dans la MRC, c'est 112 000 [...] il faut vrai‐ ment un hôpital régional, ajoute-t-elle.

Des attentes tantes en logement impor‐

Claude Jalette, coordonna‐ trice d’Info-Logis Mauricie, af‐ firme sans détour que les droits des locataires sont au centre des préoccupations de son organisme pour le pré‐ sent budget.

C'est évident que nous, on attend des mesures de pro‐ tection concrètes pour les lo‐ cataires.On veut une injec‐ tion massive de logements sociaux et un programme adapté pour la création de lo‐ gements sociaux, dit-elle.

Mme Jalette rappelle que les locataires de la région ont besoin d’aide et qu’il existe de nombreuses solutions que le gouvernement doit ex‐ plorer.

Faut s'assurer que l'en‐ semble de la population puisse être aidé dans sa ca‐ pacité de respecter le paie‐ ment de son loyer, ça peut être par le logement social, ça peut être des projets de logement communautaire, ça peut être une allocation aux populations qui dépassent le 30 % de leur revenu à payer leur loyer.

Claude Jalette, coordonna‐ trice d’Info-Logis Mauricie

Elle rappelle que les be‐ soins sont grands en Mauri‐ cie.

On s'attend à une diversi‐ fication des budgets en lien avec l'habitation et le loge‐ ment. Il faut se rappeler que 10 000 locataires se sont re‐ trouvés dans le besoin au premier juillet, rappelle-t-elle.

Il est temps d'arrêter de faire des demi-mesures. Là, il faut implanter des projets parce que là on voit que le programme d'habitation abordable est inadéquat, dé‐ plore-t-elle.

D'après des entrevues à l'émission Toujours le matin

À écouter :

Stéphanie Lacoste en en‐ trevue à l'émission Toujours le matin Claude Jalette en en‐ trevue à l'émission Toujours le matin