L’association du marché fermier du centre-ville d’Edmonton déclare faillite et se dissout
L'association du marché fermier du centre-ville d'Edmonton a annoncé qu'elle déclarera faillite et se dissoudra, à la suite d'un vote qui a eu lieu samedi.
Cette décision intervient une semaine après que l'asso‐ ciation a annoncé que le mar‐ ché fermier quitterait son bâ‐ timent historique, situé à l'angle de la 97e rue et de la 103e avenue, en raison de dif‐ ficultés financières.
Il s'agit d'un long parcours marqué par des problèmes fi‐ nanciers douloureux et par la question de savoir si nous de‐ vrions continuer, commente Elaine Doucette, gérante du marché fermier du centre-ville d'Edmonton.
Il n'y a pas de reproches à faire. C'est juste une question d'époque et il y a tellement d'éléments qui ont mené à cette décision.
Elaine Doucette, gérante du marché fermier
Le marché fermier, qui était un marché saisonnier ex‐ térieur, a déménagé à l'inté‐ rieur en 2019, louant un bâti‐ ment vieux de 113 ans au centre-ville.
Outre la hausse des coûts des services publics, les contrecoups de la pandémie de COVID-19 et des pro‐ blèmes de sécurité dans le centre-ville, notamment sur le nombre de vendeurs et sur la fréquentation, ont entraîné une situation financière dé‐ sastreuse.
La semaine dernière, l'as‐ sociation a publié une lettre sur les médias sociaux indi‐ quant qu'elle avait convenu avec la Ville d'Edmonton, qui est propriétaire du bâtiment, que l'association ne renouvel‐ lerait pas son bail lorsque ce‐ lui-ci expirerait en avril. Elle envisageait également di‐ verses options juridiques et comptables, y compris la faillite, selon la lettre.
L'association a tenu ce week-end le dernier marché fermier à l'intérieur et cessera d'exister sous sa forme ac‐ tuelle.
La fin d'une institution
Nous avons été très attris‐ tés d'apprendre que le mar‐ ché fermait ses portes, a réagi plus tôt cette semaine Pu‐ neeta McBryan, directrice gé‐ nérale de l'Association des gens d'affaires du centreville d'Edmonton. Nous avons eu le coeur brisé, c'est d'ailleurs le terme que nous avons utilisé dans notre dé‐ claration officielle.
Le marché fermier du centre-ville est une véritable institution – à défaut d'un meilleur terme – dans le centre-ville. Il a été un centre communautaire, un endroit où tant d'habitants font leurs courses... et nous étions vrai‐ ment, vraiment excités de les accueillir à nouveau sur la 104e rue pour la saison esti‐ vale.
L'association des gens d'af‐ faires a agi davantage comme un partenaire lorsque le mar‐ ché fermier fonctionnait bien, a dit Mme McBryan, mais elle pourrait maintenant jouer un rôle pour s'assurer qu'Edmon‐ ton a toujours un marché fer‐ mier au centre-ville.
Malgré la dissolution, Elaine Doucette et Puneeta McBryan semblent optimistes quant à l'avenir.
La communauté des mar‐ chés fermiers s'est mobilisée pour aider les vendeurs et des négociations sont en cours pour trouver un nouvel es‐ pace intérieur, indique Mme Doucette.
De son côté, Mme Mc‐ Bryan pense que le retour d'un marché en plein air pour‐ rait revitaliser le centre-ville. Lorsque le marché s'est dé‐ placé à l'intérieur, il est de‐ venu moins important, ce qui a laissé un vide dans le centreville, dit-elle.
Nous pouvons trouver une nouvelle façon d'aller de l'avant pour nous assurer que tout ce dynamisme revienne d'une manière ou d'une autre.
Le marché fermier prévoit d'organiser un événement en plein air sur la 104e rue au printemps, pendant le long week-end de mai, mentionne Mme Doucette.
Avec les informations de Nicholas Frew et Emily Fitzpa‐ trick