Sans nouveau financement, le club de ski de Hay River risque de fermer d’ici 2025
Le club de ski de Hay River est un incontournable dans la communauté de‐ puis 1974, mais sans nou‐ veau financement, sa di‐ rection s'inquiète qu'il doive mettre la clef sous la porte d’ici avril 2025.
Depuis les années 1980, le fonctionnement du club de ski repose sur un fonds des loteries des Territoires du Nord-Ouest, mais des change‐ ments législatifs survenus en 2016 font qu’il n’y est plus ad‐ missible aujourd'hui.
Le ministère des Affaires municipales et communau‐ taires (MAMC) des Territoires du Nord-Ouest a offert une subvention annuelle sur cinq ans au club de ski pour la transition, mais cette aide a toujours été prévue comme un soutien temporaire.
Le département a égale‐ ment alloué une contribution unique au club pour les an‐ nées 2021 à 2023, un fonds qui s’amenuise et qui est né‐ cessaire à l’opération du club, d’après son directeur, Chuck Lirette.
Sans arrivée de fonds, on est essentiellement en train de survivre cette saison et la prochaine avec l’argent que l’on a en banque.
Chuck Lirette, directeur, club de ski de Hay River
Chuck Lirette affirme que le club de ski assure le fonc‐ tionnement d’un établisse‐ ment de premier ordre, qui dispose de 15 km de pistes, offre des programmes pour les jeunes, des pratiques de ski de fond et de biathlon. Il cite notamment le biathlète olympique Brendan Green, de Hay River, qui s'entraînait dans l’établissement.
Le directeur du club de ski affirme avoir demandé de l’aide au MAMC et avoir même discuté avec l’ancien ministre du département pour le maintien du finance‐ ment du club.
De son côté, un porte-pa‐ role du MAMC a soutenu que le cas du club de ski de Hay Ri‐ ver était abordé par le minis‐ tère de la même manière que n’importe quel autre groupe sportif qui dessert la commu‐ nauté.
Le MAMC a fourni des in‐ formations au club de ski de Hay River pour l’aider dans la formulation de son approche personnelle de financement sur le long terme, de façon co‐ hérente avec la manière dont les autres clubs de sports communautaires fonc‐ tionnent aux Territoires du Nord-Ouest, peut-on lire dans une déclaration.
Le MAMC a également en‐ couragé le club à travailler avec l’organisation territoriale Sport North.
Les fonds de Sport North proviennent justement du MAMC, souligne toutefois Chuck Lirette. Le club préfére‐ rait se passer d’intermédiaire et faire affaire avec le minis‐ tère directement, selon lui.
Chuck Lirette ajoute que le club est en train de lever des fonds, mais que 40 000 $ se‐ raient nécessaires pour assu‐ rer le fonctionnement de ses opérations. C’est beaucoup d’argent à collecter annuelle‐ ment pour un groupe. Cela dépasse ce qu'on peut faire en tant que bénévoles, dé‐ plore-t-il.
Avec les informations de Carla Ulrich