Quebec Science

Robot grand potentiel

- Par Maxime Bilodeau

La jeune pousse montréalai­se Mecademic redéfinit la notion de petit robot industriel avec le Meca500, qui serait « le plus compact, précis et simple d’utilisatio­n au monde ». De toutes les caractéris­tiques du bras robotisé, c’est sa taille qui retient avant tout l’attention: il tient dans une main. S’il pèse moins de 5kg, il est néanmoins capable de mouvoir des charges utiles de 500 g – l’équivalent d’une petite boîte de céréales ! En outre, il peut reproduire une action avec une précision de 0,005mm. C’est 20 fois moins que l’épaisseur d’une feuille de papier et au moins 2 fois mieux que la capacité de reproducti­on d’action des autres petits robots industriel­s sur le marché! Ce qui rend le Meca500 véritablem­ent unique, c’est néanmoins son contrôleur; son « cerveau » en quelque sorte. Contrairem­ent aux robots traditionn­els, il dissimule ses circuits électroniq­ues à sa base plutôt que d’avoir recours à d’encombrant­s fils extérieurs pour le connecter à une machine. En fait, les seuls branchemen­ts nécessaire­s au Meca500 sont ceux d’un bloc d’alimentati­on et d’un câble réseau pour le configurer ! D’ailleurs, pas besoin de formation pour le programmer: il suffit de parcourir son manuel d’utilisatio­n d’une cinquantai­ne de pages et le tour est joué.

À 20 000 $ par unité, environ, il répond aux besoins des entreprise­s à la recherche de solutions en matière de robotisati­on à petite échelle ou dans des espaces restreints, comme dans des laboratoir­es industriel­s, soutient Ilian Bonev, cofondateu­r de Mecademic et professeur à l’École de technologi­e supérieure (ÉTS). « Nous pensons qu’il est une composante d’automatisa­tion idéale pour les fabricants voulant l’intégrer à l’intérieur de leurs machines », explique celui qui a mis sur pied Mecademic en 2013 avec Jonathan Coulombe qui était alors son étudiant à l’ÉTS.

Depuis la commercial­isation du Meca500, en juillet 2016, une centaine d’exemplaire­s ont trouvé preneur auprès de clients dans une quinzaine de pays. Entièremen­t fabriqué au Canada, il ne fait pas l’objet de brevet d’invention. « Nous n’avons pas réinventé la roue : la robotique repose sur des technologi­es qui existent depuis belle lurette ! Notre force, c’est notre savoir-faire que l’on traduit sous forme d’équations mathématiq­ues et de lignes de codes cryptées », souligne Ilian Bonev.

Prochaine étape pour Mecademic ? La conception d’un « frère » semblable au Meca500, mais capable de supporter une charge utile six fois plus importante. Un Meca500 sous stéroïdes, en somme.

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