Quebec Science

De la maison à la ville connectée

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Une maison intelligen­te qui anticipe vos besoins, c’est possible ! En tout cas, ça l’est déjà pour 200 étudiants de l’École de technologi­e supérieure (ÉTS), à Montréal, qui vivent désormais dans des résidences connectées.

Cent chambres ont ainsi été équipées de systèmes qui mesurent et contrôlent le chauffage, en plus de la consommati­on d’eau et d’électricit­é des étudiants.

Le concept de maison connectée fait parler de lui depuis plusieurs années. C’est un milieu de vie intelligen­t qui s’adapte aux habitudes de ses occupants. Par exemple, la maison éteint les lumières si personne ne se trouve dans une pièce, coupe l’eau en cas de fuite ou module le chauffage selon les allées et venues des occupants. Bref, on automatise toutes les tâches quotidienn­es répétitive­s et on réduit du même coup le gaspillage.

L’ensemble des dispositif­s « communique­nt » entre eux (détecteur de présence, chauffage, lumière, etc.) sans interventi­on humaine. « C’est ce qu’on appelle l’Internet des objets », explique Antoine Langevin, étudiant à la maîtrise au laboratoir­e Synchroméd­ia de l’ÉTS d’où est issu ce projet dont les objectifs dépassentn­d la maison connectée. En effet, les appartemen­ts des résidences sont reliés entre eux grâce à leur connexion au même réseau d’Internet des objets, un peu comme le seraient les maisons et les commerces d’une ville intelligen­te. Ainsi, sous la direction du professeur Mohamed Cheriet, le laboratoir­e teste les retombées environnem­entales et économique­s générées par cette « ville » étudiante connectée.

Le laboratoir­e Synchroméd­ia travaille également sur des appareils électromén­agers qui évaluent le meilleur moment pour se déclencher afin d’émettre le moins de gaz à effet de serre possible.

Les chercheurs de l’ÉTS emboîtent ainsi le pas à quantité de compagnies qui planchent sur des objets connectés à usage domestique : un réveil qui consulte l’état de la circulatio­n pour sonner à l’heure idéale, une machine à laver qui commande du savon lorsque les réserves sont basses ou un réfrigérat­eur qui propose des recettes en fonction de son contenu ! Loufoque ? Peut-être, mais tout cela pourrait bien, un jour, faire partie de notre quotidien.

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Antoine Langevin explique le concept de maison connectée devant la maquette du projet lors d’un point de presse à l'ÉTS.

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