Vent de changement dans les zecs
Afin de mieux répondre aux réalités des années que nous vivons présentement, les dirigeants de Zecs Québec ont décidé d’opérer des changements importants.
Cette nouvelle réalité s’est traduite par un nouveau partage au niveau de la direction générale.
Mylène Bergeron est la directrice de la Fédération québécoise pour le saumon de l’atlantique et directrice de Zecs Québec. Bien ancré au sein de Zecs Québec, Sébastien Sirard est devenu directeur adjoint de l’organisation.
« La vision de cette nouvelle équipe, c’est de pousser le réseau Zecs, de l’amener à un autre niveau, de renouer avec nos racines selon lesquelles nous avons été créés. Nos quatre grands principes de base sont l’accessibilité, la saine gestion de la faune, la gestion démocratique et l’autofinancement », d’expliquer le président de Zecs Québec, Guillaume Ouellet.
Pour arriver à leurs fins, les dirigeants ont décidé de fouiller dans les bases de la Fédération, en mettant à jour certains des règlements généraux.
« Notre but est de donner les bons outils de gestion pour les territoires fauniques que sont les zecs », ajoute Guillaume Ouellet.
Le président veut aussi que toutes les zecs soient disponibles.
« Nous voulons aussi rallier nos 63 territoires sous la même bannière, avec la même façon de fonctionner. Il y a encore quelques petits territoires de zecs qui laissent planer une image de club privé. On ne veut plus cela. Les instances gouvernementales ne voient pas du tout cette situation d’un bon oeil », affirme-t-il.
UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT
Dans le but de donner aux zecs une meilleure crédibilité auprès des autorités gouvernementales, la nouvelle direction est à bâtir un nouveau plan de développement.
« Comme nous voulons que le gouvernement injecte des sommes d’argent de façon récurrente dans notre organisation et non pas une fois aux 40 ans, nous avons entrepris un grand chantier pour bâtir un plan de développement qui va être prêt pour l’an prochain », d’expliquer le président.
« Nous voulons démontrer au gouvernement que c’est important d’aider financièrement le réseau Zecs de façon régulière. Nous voulons aussi reprendre notre place. »
Plusieurs dossiers d’accessibilité aux territoires des zecs sont à l’étude.
« Il ne faut pas oublier que dans notre nom, il y a un “c’’ qui signifie “contrôlée”. Alors, si jamais on ouvre le territoire comme certaines personnes le désirent, il n’y aura tout simplement plus de zecs.
« Nous ne sommes pas contre la motoneige comme certains le prétendent, bien au contraire, mais nous voulons trouver une solution pour que tout le monde soit satisfait, de dire Guillaume Ouellet. Nous avons déjà une entente avec la Fédération québécoise des clubs quads qui est excellente. Il faut trouver une solution pour les motoneiges. Toutefois, il n’est pas question de les laisser se promener partout. Il y a des sentiers fédérés qui traversent des zecs. »
DOSSIER CAMPING
Le gouvernement a décidé d’encadrer la pratique du camping il y a longtemps. Il semble toutefois que certaines règles n’ont pas été respectées.
« Le but derrière tout cela était de conserver de vraies installations de camping et non pas des chalets déguisés. En raison de plusieurs éléments, dont la pandémie, le dossier était tombé entre deux chaises, si on peut le dire ainsi », ajoute le président.
« L’automne dernier, le gouvernement est revenu à la charge en disant qu’à partir de cette année, les nouvelles normes au niveau du camping vont être appliquées à la lettre. On ne veut pas se soustraire à ce cadre, mais on demande des mesures transitoires un peu plus longues dans le temps.
Des gens qui sont campés sur des zecs ont reçu des permis de la MRC pour installer différentes structures. Il est certain que le nouveau cadre vient invalider bien des choses et je comprends les gens d’être choqués.
« Je ne crois pas toutefois qu’en entrant en guerre avec le gouvernement sur ce dossier, nous allons en sortir gagnants. Il faut plutôt négocier pour que les choses se fassent en douceur. »
LA MISSION DE DÉPART
Pour le président, toute cette remise en question globale était nécessaire pour ramener de l’avant les grands principes de la création des zecs.
« Nous sommes en 2024 et non plus en 1978. Nous devons travailler fort pour donner de bons outils à nos membres. Nous avons des zecs qui sont en santé, d’autres moins. Il faut ramener un standard pour que tout le monde se retrouve sur le même pied et faire disparaître l’image de club privé qui colle à certaines.
« Pour y arriver, nous avons besoin de l’aide financière du gouvernement parce que nous ne sommes plus au temps où une carte de zec coûtait 25 $. Aujourd’hui, tout coûte cher et si le gouvernement veut que nous poursuivions notre mission, il doit nous aider avec un financement récurrent. »
Chose certaine, cette remise en question de la nouvelle équipe de direction va permettre de ramener le dossier Zecs là où il doit être. Aujourd’hui, ces territoires sont toujours des sites de chasse et pêche, mais aussi de villégiature avec des activités de plein air et plus.
« Il faut s’ouvrir aux réalités de
2024 tout en gardant notre mandat de protection de nos territoires », de conclure le président.