Faut-il boycotter Roger Waters ?
Je suis inquiète pour Roger Waters, l’ancien leader de Pink Floyd.
Après avoir visionné l’entrevue qu’il a accordée à Piers Morgan, je me demande s’il a encore toute sa tête. À un moment, en plein délire, il se met à se parler à lui-même comme s’il était un enfant de huit ans. Mais il y a plus inquiétant que ce délire schizophrénique.
Roger Waters maintient qu’il n’y a aucune preuve que les terroristes islamistes du Hamas ont violé des femmes en Israël le 7 octobre 2023. Il n’est même pas sûr que des civils aient été tués cette journée-là ! On savait que Waters était antisémite, mais sa haine des juifs est en train de l’aveugler complètement !
EN PLEIN DÉNI !
Piers Morgan a déjà qualifié Waters de « dumbest rock star in history » (« la rock star la plus idiote de l’histoire »). Mais il a quand même interviewé Waters la semaine dernière... et le résultat est affligeant.
Roger Waters ose dire que « si » des civils ont été tués le 7 octobre, il le condamne. Comment ça, « si » ????? Tu peux défendre la cause palestinienne sans nier que 1200 personnes ont été tuées !
« Pourquoi Israël ne s’est pas défendu ce matin-là ? » demande ensuite Waters. Un bel exemple de blâmer la victime !
Quand Morgan lui parle des bébés qui ont été kidnappés, Waters lui répond : « Peutêtre que tu inventes tout ça ».
Mais le moment le plus décourageant de l’entrevue arrive quand Roger Waters affirme, à plusieurs reprises, qu’il n’y a aucune preuve que des femmes ont été violées le 7 octobre.
Waters n’a donc pas lu le rapport de L’ONU qui révèle que « des violences sexuelles ont eu lieu lors des attaques du 7 octobre dans plusieurs endroits de la périphérie de Gaza, y compris des viols et des viols collectifs ». Il n’a pas lu le témoignage d’une des otages relâchées, Amit Soussana, 40 ans, qui a raconté au New York Times avoir subi des violences sexuelles quand elle était prisonnière du Hamas.
Ni le reportage du New York Times qui conclut que « Les attaques contre les femmes n’étaient pas des événements isolés, mais faisaient partie d’un schéma plus large de violence sexiste perpétrée le 7 octobre ».
UNE AUTRE BRIQUE DANS LE MUR
The Times of Israel raconte que « la dirigeante de l’organisation de femmes Naamat a appelé les stations de radio israéliennes à cesser de diffuser les chansons de Waters ».
Vous ne serez pas surpris si je vous dis que je trouve cet appel au boycottage complètement inutile. J’ai toujours clamé qu’il fallait faire la différence entre l’oeuvre et l’artiste, je ne changerai pas d’avis juste parce que la cause me touche.
L’album The Wall est sûrement mon album préféré de tous les temps. Je n’arrêterai pas de l’écouter. Mais chaque fois que je vais faire jouer Another Brick in the Wall, je vais me dire que Roger Waters est devenu une caricature de lui-même et qu’il s’est construit un mur autour de lui, et qu’il est maintenant enfermé dans sa prison de paranoïa.
Quelle déchéance pathétique pour celui qui a déjà été un si grand artiste !