Le Journal de Quebec

Pas d’expansion prévue d’ici trois à cinq ans

- KEVIN DUBÉ

Mario Cecchini n’a qu’une saison complète comme commissair­e de la LHJMQ derrière la cravate, mais il a déjà réglé trois dossiers importants : l’abolition des bagarres, la réduction du calendrier et la modificati­on du nom du circuit. Le plan n’est pas de s’arrêter là, lui qui voit le circuit prendre de l’expansion d’ici « trois à cinq ans ».

Il s’agit là d’un des aspects de son plan à long terme, qu’il a intitulé « Vision 2030 » et qui donne certaines grandes orientatio­ns qu’il aimerait mettre en place dans les prochaines années, d’ici 2030.

La LHJMQ est la ligue qui compte le moins d’équipes parmi les trois circuits qui regroupent la Ligue canadienne de hockey (LCH), avec 18, alors qu’on en compte 20 en Ontario (OHL) et 22 dans l’ouest (WHL).

« Ça peut changer mais, pour le moment, je ne vois pas ça arriver avant trois ou cinq ans. On pourrait ajouter une ou deux équipes. C’est sûr que notre bassin de joueurs est moins gros que les deux autres ligues mais il y a des façons de travailler ça. »

D’AUTRES IDÉES

Parmi les autres grandes orientatio­ns, il cite celles de « maximiser le nombre de joueurs repêchés dans la LNH » ainsi que « d’offrir le meilleur système scolaire possible ».

« Je n’ai aucun complexe sur ce qu’on offre présenteme­nt. Je mets quiconque au défi de jaser avec quelqu’un qui a joué dans la NCAA. Notre ligue n’a aucun complexe à avoir face à l’encadremen­t scolaire. »

M. Cecchini estime également regarder du côté de ce que la Ligue profession­nelle de hockey féminin (LPHF) fait en matière d’innovation des règlements afin de s’en inspirer.

« On veut sortir d’un conservati­sme traditionn­el au hockey », assure-t-il, donnant comme exemple la nouvelle réglementa­tion qui n’interdit plus aux entraîneur­s le port de la cravate derrière le banc.

SE CONCENTRER SUR LE POSITIF

En plus du conservati­sme, la LHJMQ doit combattre la mauvaise presse à laquelle elle a été sujette au cours des derniers mois. Le spectre des scandales qui ont éclaboussé la LHJMQ et le monde du hockey junior en général au cours des dernières années continue de flotter au-dessus de la LHJMQ.

Le procès des deux joueurs des Tigres de Victoriavi­lle ainsi que les audiences sur l’autorisati­on d’une action collective contre la LHJMQ intentée par Carl Latulippe ont remis à l’avant-plan ces événements malheureux.

Pour Mario Cecchini, il sera important pour le circuit de montrer patte blanche, mais aussi de mettre à l’avant-plan ce qui se fait de bien dans le circuit.

« Ce que je trouve plate, c’est que [les événements négatifs font] en sorte que les gens vont retenir que ça se passe en ce moment, alors que ce n’est pas le cas. On a hâte de dire ce qu’on fait de bien dans la ligue. »

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PHOTO D’ARCHIVES, PIERRE-PAUL POULIN Le commissair­e de la LHJMQ, Mario Cecchini, dit n’avoir aucun complexe face à l’encadremen­t scolaire qu’offre son circuit.

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