L’autre menace des Oilers
Zach Hyman se dirige vers sa première saison de 50 buts, lui qui en comptait 46 avant le duel d’hier
EDMONTON | Connor Mcdavid et Leon Draisaitl. Quand il est question des Oilers, on parle immanquablement du monstre à deux têtes. Les deux vedettes représentent tellement le visage de cette équipe qu’on en vient à oublier que, dans l’ombre, Zach Hyman connaît la saison de sa carrière.
Avec 46 buts au compteur, l’attaquant de 31 ans se dirige allègrement vers sa première saison de 50 buts. Au cours des 11 rencontres précédant la visite du Canadien, il avait touché la cible à 11 occasions.
« Dans l’ombre ? Dans l’ombre pour qui ? a lancé le volubile Vincent Desharnais, rencontré dans le vestiaire des Oilers. C’est un des meilleurs joueurs que j’ai vus pour se placer devant le filet. C’est un de ceux qui travaillent le plus fort. Peu importe la grosseur de l’adversaire, il y va tête baissée. »
Cette présence insistante devant le filet revient à tout coup auprès des coéquipiers d’hyman lorsqu’ils parlent de lui. Même l’entraîneur Kris Knoblauch en a fait l’éloge. Sur son site, la LNH a recensé que 38 des 46 buts d’hyman avaient été marqués à proximité du gardien adverse.
« Les gens vont dire que c’est facile parce qu’il joue avec Connor. J’aimerais bien voir ce monde-là aller devant le but et se faire bûcher dessus, a lancé Desharnais. Je ne sais pas combien de coups de bâton de gardien il reçoit dans les jarrets et dans les parties. Ça ne doit pas faire du bien, mais il y retourne à tous les matchs. »
LES PETITS DÉTAILS
Les 46 buts d’hyman ne sont pas étrangers au fait que Mcdavid pourrait atteindre le plateau des 100 mentions d’assistance. Il en compte présentement 81. Dans l’histoire du circuit, il n’y a que Bobby Orr, Wayne Gretzky et Mario Lemieux qui ont réussi ce fait d’armes.
« C’est un excellent joueur qui ne reçoit pas tout le crédit qui lui revient, a mentionné Mcdavid, à propos de son compagnon de trio. Sur la glace, il amène une présence physique. Il est toujours autour du filet, il crée le chaos et en profite pour pousser la rondelle dans le but. »
« On remarque surtout ses buts, mais les petits détails de son jeu sont très importants, a souligné Knoblauch. On passe beaucoup de temps en zone offensive en raison de son échec avant et de sa capacité à récupérer les rondelles. »
À ce propos, quand ils se trouvent sur la patinoire à forces égales, les Oilers passent 46,3 % de leur temps en territoire offensif. C’est énorme quand on considère que la moyenne pour les attaquants du circuit est de 40,4 %.
PAS SI FACILE
Choix de 5e tour (123e au total) des Panthers de la Floride au repêchage de 2010, Hyman a disputé cinq saisons complètes à Toronto avant de s’entendre avec les Oilers en juillet 2021.
Même s’il a toujours été un marqueur, il n’avait jamais inscrit plus de 36 buts, sommet qu’il avait atteint l’an dernier.
« Marquer 50 buts, ce serait un accomplissement spécial », a reconnu Hyman.
« J’ai un peu plus de confiance en mes moyens, a-t-il expliqué. J’ai plus de finition. Je comprends mieux où me placer et quand le faire. C’est important quand tu joues avec le meilleur joueur au monde. »
Jouer avec les meilleurs peut paraître simple. Mais c’est souvent le contraire. Leur rapidité d’exécution, leur Q.I. développé et leur lecture du jeu digne des plus grands joueurs d’échecs imposent que vous soyez toujours aux aguets et toujours en bonne position.
« C’est exigeant jusqu’à un certain point, a reconnu Hyman. Tu dois performer et être constamment à ton mieux. »
Force est d’admettre qu’hyman n’a pas eu trop de problèmes de ce côté cet hiver.